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Droits humains : la population souhaite un secteur financier plus responsable


75 % des résidents estiment qu'une loi sur le devoir de vigilance devrait être introduite dans le secteur bancaire avant les prochaines législatives. (illustration Isabella Finzi)

La dernière enquête TNS Ilres montre qu’une très large majorité des résidents luxembourgeois est favorable à une loi empêchant la participation le monde financier dans des sociétés ne respectant pas les Droits de l’Homme

La question ne fait pas débat. 86 % de la population estime que le législateur devrait créer un cadre réglementaire afin de responsabiliser le secteur financier. L’objectif de cette réglementation serait d’empêcher tout financement de sociétés dont les activités seraient liées à des violations des droits humains et des dommages environnementaux.

Des activités aux impacts négatifs

Une écrasante majorité (3 personnes sur 4) estime également qu’une loi sur le devoir de vigilance devrait être introduite au Luxembourg avant les prochaines élections législatives, en octobre 2023. Celle-ci concernerait particulièrement les services bancaires aux entreprises, un secteur très ouvert à l’international, 72 % des banques servant des clients étrangers. En 2020, ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros, soit une progression de 58,8 % en 4 ans.

Mais les activités financées par le secteur bancaire peuvent parfois avoir des impacts négatifs. C’est par exemple le cas avec les investissements dans une entreprise impliquée dans des violations des droits humains dans des territoires occupés ou les accords de crédit à une société minière impliquée dans des violations à l’encontre de défenseurs des droits humains.

Un secteur à risque

Le Plan d’action national sur les entreprises et les droits humains au Luxembourg considère d’ailleurs le milieu bancaire comme un secteur à risque alors même qu’une proposition de directive européenne l’exclut du devoir de vigilance. Transposée dans sa version actuelle au Luxembourg, elle s’appliquerait uniquement aux entreprises employant plus de 500 salariés en moyenne et réalisant un chiffre d’affaires net de plus de 150 millions d’euros au niveau mondial. Aujourd’hui, seules 15 entreprises luxembourgeoises seraient concernées.

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