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KBR : de nombreux couacs en coulisses


Certains membres avaient claqué la porte.

Au final, le Klima-Biergerrot a réussi à ficeler un catalogue de recommandations qui ont été incluses au PNEC. Un exploit au regard des défis à relever.

Lorsqu’en octobre 2021, le Premier ministre annonce la convocation d’un «bureau du citoyen pour le climat» chargé de «discuter de problèmes climatiques», rien n’a été anticipé. Ce qui n’empêche pas Xavier Bettel d’imposer un calendrier resserré : ces 100 citoyens représentatifs de la population luxembourgeoise devront plancher dès le mois de janvier suivant, pour un débat à la Chambre des députés avant l’été.

D’où de sérieux doutes émis par des associations de défense de l’environnement qui s’étonnent du peu de temps imparti et parlent d’un projet sorti de la manche du chef du gouvernement pour des raisons électoralistes. Sans surprise, les premiers pas du Klima-Biergerrot sont chaotiques.

L’institut Ilres a quatre semaines à peine pour sélectionner l’échantillon équilibré et représentatif. Même délai pour l’agence Oxygen, chargée de l’organisation, tandis qu’aucun comité consultatif externe n’accompagne le processus : il sera mis en place a posteriori.

Des couacs en cascade – relayés à l’époque dans nos colonnes – entachent la crédibilité de cette nouvelle assemblée citoyenne. Au point qu’après quelques mois, certains participants claquent la porte, pointant pêle-mêle le verrouillage de la communication avec le public, un fonctionnement flou, voire improvisé, le manque de représentativité dans leurs rangs et des intervenants en grande partie issus de ministères et administrations publiques.

L’agenda non plus ne tient pas : le débat parlementaire initialement prévu pour juin est reporté à l’automne, avec des travaux supplémentaires étalés durant la période estivale. Pas de quoi décourager le petit groupe qui pilotera la dernière phase et remettra le fruit de huit mois de labeur au Premier ministre en septembre 2022, avec le sentiment d’avoir été utile : «Je serais déçu si rien n’était appliqué», confiait alors l’un des membres du KBR.

Un commentaire

  1. Le climat est une chose à la fois trop sérieuse et beaucoup trop compliquée pour être laissée aux politiques et à quelques citoyens qui n’ont jamais fait de physique dans leur vie.

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