Accueil | Police-Justice | Au tribunal pour avoir tué son chiot en l’assenant de coups

Au tribunal pour avoir tué son chiot en l’assenant de coups


À la barre, le jeune homme de 24 ans n'en démordra pas. Il a donné «entre deux et trois claques sur les fesses» du petit animal. Pas plus. (Photo : archives lq/Fabrizio Pizzolante)

Le petit animal de quatre mois était décédé d’une hémorragie pulmonaire à Differdange en décembre 2019. Le vétérinaire n’a pas pu le sauver.

Il voulait lui mettre des Pampers. Mais le chiot de quatre mois, lui, ne voulait pas. Comme tous les matins, il les arrachait. C’est la raison pour laquelle il l’avait frappé ce 17 décembre 2019 vers 5 h 30. «Entre deux et trois claques sur les fesses.» Pas plus. Et «pas trop fort», comme il le précisera encore au tribunal. À la barre mercredi matin, le jeune homme de 24 ans n’en démordra pas. Mais pour la vétérinaire de tels coups n’expliquent pas qu’on en soit arrivé à cette fin. D’où la plainte. Le petit animal était décédé à son cabinet d’une hémorragie pulmonaire à 15 h 47. «Il crachait du sang.»

Au cours de la journée, le chiot allait de pire en pire. Après l’avoir même emmené au travail, le chauffagiste s’était vu contraint d’avancer le rendez-vous pris en fin d’après-midi chez le vétérinaire à Differdange. La spécialiste n’avait rien pu faire pour le petit animal en détresse respiratoire. À peine onze heures s’étaient écoulées depuis l’incident. Des photos témoignent de sa souffrance. Le parquetier ne manquera d’ailleurs pas de les brandir au cours de son réquisitoire.

«Votre poisson rouge a-t-il assez d’eau?»

«Cela s’appelle de la maltraitance. On a du mal à croire à vos deux à trois coups», reviendra à charge le président. Notant que le chiot n’était pas vacciné, sans chip ni papiers officiels, il interrogera le prévenu : «À l’heure actuelle avezvous encore un animal? Un poisson rouge peut-être?» Le prévenu répondant par l’affirmative, il lui lancera encore : «Est-ce qu’il a assez d’eau au moins?»

«Les coups ayant entraîné la mort de l’animal et sa longue agonie justifient la peine de prison», estimera le parquetier. Parlant d’un « dossier particulièrement grave » et soulevant le « comportement cruel » du jeune homme, il requerra trois mois de prison – sans s’opposer au sursis –, une amende et une interdiction de « tenir des animaux de 15 ans», soit le maximum de l’interdiction prévue par la loi. «Il n’a pas les qualité nécessaires pour avoir un animal.»

La 18e chambre correctionnelle rendra son jugement le 25 juin.

Fabienne Armborst

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.