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CharlElie Couture expose à Montigny-lès-Metz : « L’art est une proposition »


CharlElie Couture : «Je ne préfère pas pratiquer un art plutôt qu’un autre. Je suis multiste». (Photo Gilles Wirtz)

Plusieurs œuvres de l’artiste CharlElie Couture seront exposées au Château de Courcelles, à Montigny-lès-Metz , dès ce samedi 27 avril et jusqu’au dimanche 7 juillet. Le public est invité à découvrir cette sélection dont la création s’étale sur une quarantaine d’années : dessins, photographies, sculptures, peintures…

Le fait d’exposer au Château de Courcelles, est-ce un choix personnel ?

CharlElie Couture : «Cette proposition m’a été faite. J’ai visité l’endroit il y a un an et j’avais trouvé qu’il y avait sûrement quelque chose à inventer dans cet endroit à la fois beau et complet.»

Que peut-on y voir ?

«L’essentiel de mon travail. Je réfléchis autour de la définition de soi. Les peintures tournent autour de la question de l’existence. Est-ce que l’on se définit par rapport à soi-même ou vis-à-vis du monde qui nous entoure ? Des voitures, il y en a quelques-unes. Mais il ne s’agit pas de mon sujet principal. C’est une métaphore autour de mon expérience américaine.»

Y a-t-il un art que vous préférez pratiquer plutôt qu’un autre ?

«Je ne préfère pas pratiquer un art plutôt qu’un autre. Je suis multiste. Je me compare à un triathlète qui se donne autant dans l’eau, sur la bicyclette ou quand il court. On ne va pas dire qu’il est cycliste sous prétexte qu’il fait du vélo dans le cadre de son triathlon. Pour moi, c’est pareil. J’ai le même engagement en ce qui concerne la musique , l’écriture ou les arts visuels.»

Que représente l’art pour vous ?

«J’exprime quelque chose. L’art est une proposition. Quand je me mets sur un tableau, je suis mû par une intention, mais je ne sais pas exactement ce que je vais faire quand je m’y attelle. Les artisans réfléchissent avant d’agir. Les artistes agissent avant de réfléchir. Mes œuvres sont la conséquence d’une intention de quelque chose que j’ai en moi. Il faut que cela sorte. C’est seulement quand c’est sorti que je me dis que c’est ce que je voulais dire. Aujourd’hui, la dernière que j’ai présentée me représente pour ce que je suis aujourd’hui. Mon travail évolue en permanence. J’essaye de me refaire et de ne pas trop me répéter. Je suis un homme libre et je défends cette liberté âprement.»

Préférez-vous utiliser certaines matières plutôt que d’autres ?

«Derrière nous, se trouve une peinture qui a été faite sur un matelas. Il y a des choses que je peins sur du bois, sur des tissus cousus, sur des matières vinyles. Mais je ne peux pas dire qu’il y a des matières que je préfère à d’autres. Quand j’habitais à New York où je suis resté plus de quinze ans, je trouvais des matériaux que je ne retrouve pas ici. Et aujourd’hui, je travaille encore avec des éléments différents.»

Par quelles émotions êtes-vous passé au cours de votre carrière artistique ?

«Je suis aujourd’hui dans ma cinquième vie. C’est une vie plus simple et à travers laquelle j’ai accepté mes limites. Quand je vivais à New York, la vie que je menais était très différente de celle que j’avais vécue avant.»

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