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La guerre en Ukraine affecte l’économie luxembourgeoise


En 2022, parmi les grands marchés, seule l'Allemagne est restée stable (+1,1%), avec un mois de décembre en fanfare. (illustration AFP)

La dégradation conjoncturelle de l’économie au Luxembourg et dans la zone euro se poursuit depuis le début de la guerre en Ukraine. Seuls les services non financiers semblent tirer leur épingle du jeu.

Jusqu’à présent, les enquêtes d’opinion indiquaient que le moral des acteurs de l’industrie et des consommateurs de la zone euro était touché par les conséquences de la guerre en Ukraine. Le moral des ménages, par exemple, avait chuté au même niveau que lors du commencement de la crise du coronavirus.

Ces ressentis sont désormais tangibles dans l’économie, comme l’indiquent les données brutes collectées par le Statec dans sa dernière publication Conjoncture Flash : les ventes au détail et la production industrielle se sont repliées au Luxembourg et dans l’UE.

Les finances touchées

En mars, révèle l’Institut national de la statistique et des études économiques, le volume des ventes au détail a ainsi diminué de 0,7 % au Luxembourg (0,4 % dans la zone euro), baisse particulièrement visible dans les débits de carburant :  -11 %  au Luxembourg (-3 % dans la zone euro). La production industrielle s’est, elle, repliée de -3,2 % sur un mois (-1,8 % dans la zone euro), mais c’est surtout dans le domaine des biens d’équipement que la diminution est palpable : -4,5 % en un mois.

Autre secteur qui rencontre un début d’année difficile, celui des finances, et ce, malgré une année 2021 qui l’avait vu engranger de très bons résultats. Avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, détaille le Statec, l’environnement boursier était déjà perturbé sous l’effet de la remontée de l’inflation.

Le secteur de la construction au beau fixe

A contrario, la confiance des services non financiers, si elle n’est pas au beau fixe, est tout de même stable. Le secteur de l’Horeca, par exemple, est plus optimiste depuis le relâchement des contraintes sanitaires, idem pour celui du tourisme dont les chiffres se redressent peu à peu.

Le secteur de la construction est aussi au beau fixe, lui qui voit ses carnets de commande bien remplis. À noter toutefois que les prix de vente ou de production de ces secteurs restent fermement orientés à la hausse. Une éventuelle accalmie de l’inflation à brève échéance semble s’éloigner.

Les ventes de véhicules toujours à la peine

Les pénuries de matériaux et de composants, ainsi que le conflit en Ukraine continuent à jouer sur la production automobile. En avril 2022, les nouvelles immatriculations au Luxembourg et dans la zone euro baissent de 22 % sur un an, un niveau proche des années 90 avec moins de 3 500 immatriculations dans le pays.

Même les modèles hybrides et électriques marquent le pas, ne représentant plus que 15 % des véhicules au total contre 25 % auparavant. Les prix de vente, eux, montrent une progression de 4 % sur un an en avril.

Un commentaire

  1. Avec des dirigeants qui pensent avec leurs pieds et non avec leur tête (qui semble bien vide), il ne faut s’étonner de rien.

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