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Une équipe canine à l’administration pénitentiaire de Givenich


Les ministres Sam Tanson et Yuricko Backes se sont prêtées à un exercice de recherche avec Haze, l’une des nouvelles recrues de l’administration pénitentiaire.

L’administration pénitentiaire s’est dotée d’une nouvelle brigade canine qui interviendra sur ses différents sites afin de pouvoir contrôler régulièrement la présence de drogues.

Immobile au pied de Sandra, Haze attend patiemment les ordres. Au premier mot de sa maîtresse, il avance collé à sa jambe puis s’arrête en même temps qu’elle ou quand elle lui demande. Sans jamais dévier de sa trajectoire, le malinois la suit comme son ombre, levant régulièrement la tête pour la regarder.

«C’est ce qu’on appelle la marche au pied», explique Dan, maître-chien et formateur à l’administration des Douanes et Accises. «Cela se fait aussi bien en laisse que sans. Le chien doit constamment regarder son maître pour le lire et savoir ce qu’il attend de lui.»

Dan s’est occupé de la formation de Haze et de Sandra ainsi que de Vic et Emile. Ces deux binômes sont les premiers membres de la nouvelle équipe canine de l’administration pénitentiaire. En formation depuis octobre 2021, celle-ci doit être opérationnelle d’ici le 1er octobre 2022. Elle interviendra alors sur les trois sites de détention du Grand-Duché.

«Il faut toujours récompenser le chien»

En attendant leur diplôme, les deux jeunes chiens d’environ deux ans ont mis les pattes au Centre pénitentiaire de Givenich pour une démonstration en présence des ministres de la Justice, Sam Tanson, et des Finances, Yuricko Backes.

Serge Legil, directeur de l’administration pénitentiaire, leur a présenté cette nouvelle brigade qui aura pour mission d’effectuer régulièrement des contrôles en milieu carcéral. Ces chiens sont en effet en mesure de détecter des quantités, mêmes minimes, de drogues et de substances prohibées.

«Il y a beaucoup de possibilités», rappelle Sam Tanson. «Ils peuvent aussi bien contrôler les colis que reçoivent les détenus que les cellules.» Jusqu’à présent assurée par les équipes de la police grand-ducale ou de l’administration des Douanes et Accises, cette mission sera donc dévolue d’ici quelques mois à cette toute nouvelle unité.

Si leur formation n’est pas encore achevée, les deux nouvelles recrues sont déjà bien entraînées. Devant une série de boîtes, Vic passe en revue chacune d’elles et s’arrête subitement avant de se mettre assis. C’est sa manière d’indiquer à Emile qu’une substance suspecte se trouve à l’intérieur.

Carton plein pour le malinois, la boîte contenait effectivement un sachet de drogue. Grâce un petit clic, Emile fait comprendre à Vic que l’exercice est terminé. Il sort un tube en plastique de sa poche que son compagnon attrape immédiatement pour jouer avec. «Il faut toujours récompenser le chien, rappelle Dan.

Surtout quand il est jeune.» Centre pénitentiaire semi-ouvert, conçu pour favoriser la réinsertion dans la société des détenus, Givenich possède de nombreuses installations et autant de possibilités d’entraînement pour les chiens et leurs maîtres. Vic continue ainsi ses recherches dans l’atelier.

Toujours accompagné d’Emile qui le dirige et lui indique où fouiller, l’animal renifle méthodiquement toute la pièce. Outils, équipements, établis… rien ne résiste à son flair. Il retrouve finalement un autre sachet de stupéfiants caché dans l’un des appareils.

La complicité au centre de la relation

Affectée au Département inspection interne et surveillance, l’équipe sera hébergée sur le site du Centre pénitentiaire de Givenich. Mais la relation entre l’homme et l’animal étant primordiale, le chien habite avec son maître. Un lien très fort doit en effet les unir pour pouvoir se comprendre parfaitement.

Le choix de chaque membre a donc été le fruit d’une sévère sélection. «On était neuf au départ pour deux postes», précise Sandra. Chacun a dû passer une série de tests aussi bien psychologiques que pratiques sur les gestes ou la relation avec l’animal. «On a aussi participé à un stage de deux semaines avec les douanes.»

S’ils ont été choisis, c’est notamment parce que tous deux sont des habitués des chiens. «J’en possède trois», indique Sandra. «J’en ai eu aussi», ajoute Emile. «Je faisais du sport avec eux, mais ça n’avait rien à voir avec ce qu’on fait ici.» Déjà membres de l’administration pénitentiaire, l’un comme l’autre ont eu envie de se lancer un nouveau défi en intégrant cette toute nouvelle formation.

«La complicité est au centre de la relation», affirme Dan. «Au début, on a beaucoup à apprendre, nous comme les chiens, car on ne se connaît pas», complète Emile. Une relation qu’il faut construire petit à petit, mais donne déjà de beaux résultats. Accompagné de Sandra, Haze passe en revue plusieurs personnes, dont Sam Tanson et Yuriko Backes qui se prêtent au jeu, pour un dernier exercice.

Sans hésiter, le chien s’arrête devant celle qui cachait, là encore, des substances illicites. Chaque duo a réussi haut la main (ou haut la patte) les différentes démonstrations. L’examen final, avant la mise en place du dispositif, s’annonce bien. «Nous avons trois tests, d’obéissance, de théorie et de recherche, à passer», énumère Sandra. Pourra alors commencer le baptême du feu pour cette nouvelle équipe.

«Dans les centres de détention, nous sommes confrontés à un certain nombre de difficultés autour de la drogue», reconnaît Sam Tanson. «Il y a le problème de la vente et du trafic mais aussi de la santé. Nous avons déjà mis en place des programmes de substitution, les maîtres-chiens viennent en complément.»

La ministre de la Justice souhaite d’ailleurs suivre cette première expérience et la développer si besoin. «L’idéal serait que par la suite les personnes formées aujourd’hui par les douanes forment les suivantes. Le projet va évoluer.»

Un commentaire

  1. Restiaux Guillaume

    Bonjour Madame, Monsieur

    Je serai très intéressé pour etre surveillant pénitentiais dans la catégorie c et par la suite j aimerais me spécialisé dans la brigade cynophile pour renforcer la sécurité des agents et des prisons.

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