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Luxembourg : Les vignerons reçoivent tout le week-end sous le chapiteau !


Dès vendredi soir, l'ambiance était chaleureuse pour la 15e édition de la Fête des vins et crémants (Photo : Tania Feller).

Il n’existe pas de rendez-vous réunissant autant de vignerons que la fête des Vins et Crémants. Ce week-end, ils seront 45 sous le chapiteau du Cirque de l’avent, sur le Glacis. Un record !

Histoire d’aiguiller la visite, nous avons demandé à six vignerons qui étaient en train de monter leur stand, jeudi matin, de proposer un vin qu’ils ont particulièrement envie de mettre en avant lors de la fête des Vins et Crémants. Voici leurs réponses :

Marc Berna (Domaine Berna, à Ahn)

«Pour moi, le vin de fête par excellence, c’est le vin de paille!», sourit le jeune vigneron. Et cela tombe bien, il avait justement sorti le premier du domaine l’année dernière. Le millésime 2018, qui a offert des raisins très mûrs et très sains se prêtait parfaitement à l’exercice.
Le principe est finalement assez simple : lors des vendanges, on sélectionne les meilleures grappes et on les laisse sécher sur des clayettes tapissées de paille suffisamment longtemps pour que l’eau s’évapore et que le raisin sèche. Au final, il s’agit d’un concentré de sucre et d’arômes divins à servir en dessert, voire en digestif pour terminer un bon repas sur une gourmandise.
Marc Berna a réalisé son vin de paille avec du pinot blanc récolté sur une parcelle de l’Elterberg, à Ehnen. Ce nectar, d’une grande pureté, est un régal! Si la quantité produite est très limitée (200 litres en tout), il reste encore quelques bouteilles. Il ne serait pas idiot d’en profiter, d’autant qu’il n’y en aura pas cette année.

Caves Berna, Pinot blanc Vin de paille 2018.

Mathieu Schmit (Domaine Schmit-Fohl, à Ahn)

«Je suis embêté, je vous dirais bien le pinot noir Sélection SF 2018 mais on en a vraiment peu…», glisse Mathieu Schmit, qui vient de rejoindre son père Armand et son frère Nicolas au domaine familial. Qu’à cela ne tienne, une telle bouteille mérite d’être mise en avant! «Nous venons juste de l’embouteiller et, honnêtement, c’est le meilleur pinot noir que l’on n’ait jamais fait», affirme-t-il sûr de lui.
La sélection SF, chez Schmit-Fohl, c’est le haut du panier. Des crus de haute volée auxquels les vignerons ne font aucune concession. Soin extrême à la vigne et à la cave, sélection drastique des grappes lors des vendanges (d’où de petits rendements) : pas question de transiger!
«Ce pinot noir provient de vignes en conversion vers le bio (NDLR : comme tout le domaine, qui sera certifié en 2020) et il est resté un an en barrique, ajoute Mathieu Schmit. Il a un style bourguignon et est vraiment incroyable! «Avec son pedigree, il serait dommage de le boire avant 4 ou 5 ans, au grand minimum. Mais pour avoir cette chance, il faudra avoir été l’un des chanceux à pouvoir en acheter… «Il n’y a pas un grand nombre de bouteilles et déjà beaucoup de réservations…», prévient le vigneron.

Domaine Schmit-Fohl, Pinot noir SF Wormer Waibour 2018.

La fête s'annonce très prometteuse ! (Photo : Tania Feller).

La fête s’annonce très prometteuse ! (Photo : Tania Feller).

Ben Schram (Domaine Schram, à Bech-Kleinmacher)

La grande originalité du domaine Schram, dont la jeune génération représentée par Ben et ses deux cousins Max et Pit est désormais aux commandes, c’est le sylvaner. «Nous avons été les seuls à en produire pendant longtemps. C’était un cépage traditionnel de la Moselle, surtout en Lorraine, mais il a complètement disparu de la région dans les années 1980. Nous en avons replanté en 2000, justement par ce qu’il s’agit de l’histoire de la Moselle. Pendant 15 ans, nous étions les seuls à en posséder au Grand-Duché et il n’y toujours que nous à produire une cuvée monocépage chaque année», explique Ben Schram.
Le millésime 2018 correspond à la caractéristique d’une fin de printemps et d’un été chaud et sec. Il est riche, opulent et solide avec ses 14 ° d’alcool. Une curiosité bien faite qui a grandi sur les pentes du Kurschels, au-dessus de Wellenstein.

Domaine Schram, Sylvaner Kurschels 2018.

Michèle Mannes (domaine Häremillen, à Ehnen)

«Nous venons d’embouteiller notre riesling Ehnen Wousselt Vieilles Vignes en terrasses et c’est un vin absolument top!», s’enthousiasme la jeune vigneronne qui œuvre désormais auprès de son père, Max. «Les goûts ressortent bien, on y trouve de la fraîcheur, des agrumes, du fruité mais aussi une grande minéralité : il a tout!»
Il faut dire que la partie sud du Wousselt, qui entre dans Ehnen, est un lieu assez magique. Il y a ici les plus vieilles terrasses du pays, avec des parcelles où se dressent des vignes très âgées. «Les pieds du riesling qui permettent de faire ce vin ont été plantés entre 1941 et les années 1970, précise Michèle Mannes. Sur les plus vieilles parcelles, les ceps poussent autour d’un piquet, sans fil pour tenir les branches.»
Pour Michèle et Max, pas question d’arracher ces reliques de la viticulture d’autrefois! Ces plants, dont les racines plongent profondément dans le calcaire sont précieux car ils permettent de donner la plus parfaite expression du terroir. Le millésime 2016 était déjà fameux (et à un rapport qualité-prix redoutable), mais le 2018 paraît meilleur encore : «C’est une certitude, il vieillira très, très bien! L’idéal serait de l’attendre au moins deux ou trois années.» La patience sera assurément récompensée.

Domaine Häremillen, Riesling Ehnen Wousselt Vieilles Vignes en terrasses 2018.

Le vin luxembourgeois, entre fête et tradition (Photo : Tania Feller).

Le vin luxembourgeois, entre fête et tradition (Photo : Tania Feller).

Frank Kayl (Domaine Frank Kayl, à Remerschen)

Choisir une bouteille était une évidence pour le vigneron : «Je viens à la fête des Vins et Crémants avec mon premier sauvignon blanc!», annonce-t-il. Il y a quatre ans, il avait planté une parcelle de ce cépage sur le Kraizbierg, à Remerschen, et voici donc le premier vin qu’il en tire. «Ce n’est vraiment pas un sauvignon typique, avec des arômes de bourgeons de cassis par exemple, explique-t-il. Avec la météo de 2018, il était très mûr et le vin développe davantage un côté exotique.»
Frank Kayl est l’un des rares vignerons (avec Ben Ley, domaine Ley-Schartz, à Ehnen) à produire au Luxembourg ce cépage mondialement connu. Aller goûter cette expression locale d’une star mondiale est une excellente idée !

Domaine Frank Kayl, sauvignon blanc Remerschen Kraizbierg 2018.

Marc Desom (Domaine Desom, à Remich)

Pendant toute la durée de la fête, Anne Faber sera présente sur le stand du domaine. La raison est simple : «Lors d’Expogast (NDLR : il y a un an), nous avions discuté de la possibilité de faire un vin tous les deux, explique Marc Desom. Nous avons donc travaillé sur une cuvée qui se marierait bien avec les plats qu’elle affectionne, des spécialités luxembourgeoises comme des plats plus exotiques.»
Au final, cela donne un pinot gris en série limitée, «un vin spécialement conçu pour cette occasion, avec un caractère plus boisé que ceux qui sont déjà présents dans ma gamme». Un tiers du vin a mûri dans des barriques de chêne français, ce qui lui apporte une touche fumée et vanillée. Anne Faber le sert aussi bien sur un Judd mat Gaardebounen que sur des currys.
Lors de la fête, une offre permettra d’obtenir une bouteille, un emporte-pièce de la forme du Luxembourg et un livre d’Anne Faber pour 30 euros.

Domaine Desom, Anne’s pinot gris 2018.

De notre collaborateur Erwan Nonet

Informations pratiques

Samedi et dimanche : de 15 h à 20 h.

Ticket : 15 euros sur place.

Arrêt de tram : Glacis.

Parkings : Glacis et Schuman (gratuit le week-end).

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