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Mamer : ça ressemble à quoi, une «fête de l’Inclusion et de la Citoyenneté» ?


Pendant cet atelier, les participants ont concocté, le sourire aux lèvres, des plats typiquement syriens, pour faire honneur aux réfugiés venus de ce pays (Photo : Sarah Melis).

L’heure était aux réjouissances vendredi soir à Mamer pour la première fête de l’Inclusion et de la Citoyenneté. Plus tôt dans la journée se sont tenus trois ateliers.

Vendredi soir, à la salle des fêtes du Mamer Schlass, c’était la fête de l’inclusion. Auparavant, l’après-midi, à la Maison des jeunes, ateliers de cuisine, de danse et de musique se sont enchaînés pour préparer la fête qui avait lieu à 19 h.
Le but : fédérer la population et transmettre des valeurs de tolérance, d’acceptation d’autrui et de partage. À l’origine de cet événement, la commission de l’inclusion sociale de la commune de Mamer. Nadine Reinesch en fait partie. Elle nous explique les motivations des organisateurs : «Notre commission est encore très jeune, dit-elle. Ce n’est qu’après les élections communales de 2017 que le collège échevinal a décidé de créer cette commission. On a voulu faire une fête pour, d’une part, la présenter aux habitants et, d’autre part, mettre le sujet de l’inclusion sociale en avant».
D’ailleurs, qu’est-ce que c’est, l’inclusion sociale? C’est le fait d’inclure chaque être humain dans la société, quels que soient son genre, son âge, sa nationalité, sa religion, sa mobilité, son handicap, ses origines culturelles, sa situation financière ou sa langue.

Une journée d’entraide

Mais quelle différence entre intégration et inclusion? «Lorsqu’une personne est intégrée dans une société, explique Nadine Reinesch, sa différence reste présente. Lorsque l’on est inclus dans la société, alors on ne remarque plus les différences, car chacun est différent à sa manière», explique-t-elle.
Et d’ajouter : «Mais pour le moment, nous n’y sommes pas encore, à l’inclusion sociale, donc nous travaillons justement en ce sens. L’idée est que tout le monde doit avoir accès à tout, tout le temps. Il ne doit pas y avoir de discrimination.»

490_0008_15194447_IMG_3259Pour aider à la préparation de la fête, des associations telles que «Mir wëllen lech ons Heemecht weisen» (qui a pour but d’aider à l’inclusion des réfugiés), le collectif Dadofonic de la Ligue HMC (qui est un atelier protégé), la Maison des jeunes de Mamer et l’association des thérapeutes musicologues du Luxembourg ont participé à leur manière.
Vendredi, en début d’après-midi, l’heure était à la préparation de plats typiquement syriens dont les recettes ont été communiquées par l’ASBL «Mir wëllen lech ons Heemecht weisen». «Nous voulons ainsi faire honneur à leur culture… Et puis, la cuisine crée le lien et le lien, l’échange de recettes, le débat!», assure l’une des bénévoles de l’association. Gisela Wagner, une habitante de la commune venue aider à préparer les «humus», «moutabel», «spanakopita» et autres pois chiches au four, pense qu’il est «important d’aller à la rencontre des autres, plutôt que de se faire une idée de leur culture à travers ce qu’on lit dans les journaux». Elle qui «adore cuisiner» a donc tout simplement souhaité aller à la rencontre de ceux qu’elle «ne voyait qu’à la télévision». «Et puis, c’est aussi l’occasion de cuisiner et goûter à des plats que l’on ne connaît pas», poursuit Michèle Bernard, elle aussi membre de la commission d’inclusion sociale de la commune.
À 17 h, des ateliers de danse et de musique ont réuni nombre de participants. Pour que dans la soirée l’animation soit à son comble. Des chèques de 500 euros ont été remis par la commune de Mamer à chaque association avec qui elle a collaboré pour l’événement.

Sarah Melis

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