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Le DP se déclare valeur sûre en ces temps incertains


Le chef de la fraction DP, Gilles Baum, n’a pas caché ses inquiétudes quant à l’avenir des finances publiques mais justifie les dépenses axées sur la solidarité. (Photo : fabrizio pizzolante)

Le DP se veut le garant de la paix sociale dans le pays. Elle a un coût et les finances publiques en souffrent à travers les crises successives. La fraction a dressé son bilan, tout teinté de solidarité.

Il n’y a pas de quoi se réjouir. À l’heure où la fraction du parti libéral dresse le bilan de son année parlementaire, l’inflation pose son marqueur sur 7,4 %. Le président du groupe, Gilles Baum, espérait plus de sérénité, mais la crise sanitaire est toujours présente et une guerre en plein cœur de l’Europe fait actuellement des ravages bien plus importants.

«Une récession n’est pas à exclure», déclare Gilles Baum, qui rappelle que le mot d’ordre de la majorité reste la solidarité. «Solidarité avec les réfugiés, avec ceux qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts, et avec nos entreprises», précise-t-il. Pas moins de 75 millions d’euros étaient consacrés aux aides, dès fin février, lors de la table ronde Énergie. Il salue l’initiative d’une tripartite lancée par le Premier ministre et le paquet d’aide à hauteur de 900 millions pour renforcer le pouvoir d’achat des ménages et sauver les emplois. Il vante les aides ciblées censées compenser le report de la tranche indiciaire et les mesures destinées à accélérer la transition énergétique.

L’impact sur les finances publiques ne cesse de se faire ressentir. Rien que le coût de la pandémie a englouti 3,4 milliards des caisses de l’État, mais Gilles Baum souligne que la bonne santé des finances publiques a permis de soutenir les plus vulnérables à travers ces crises successives. Néanmoins, elles restent fragiles, et le député libéral conseille de ne pas l’oublier lors du débat sur la fiscalité qui doit avoir lieu jeudi à la Chambre.

Gilles Baum prévoit, à cette occasion, une belle passe d’armes entre majorité et opposition, cette dernière, selon lui, ne se privera de lancer de grandes idées, mais il faudra dès lors «qu’elle explique comment les financer». Pour le DP, il n’y a pas photo. Le président de la fraction répète que son parti soutient toutes les mesures de solidarité qui constituent une priorité alors que la réforme fiscale, elle, peut attendre des jours meilleurs. Pas question de financer une réforme avec des emprunts, «ce serait irresponsable», juge-t-il. Une réforme aurait entraîné aujourd’hui une dépense de 1,4 milliard, renouvelée chaque année.

Des dépenses, il y en a eu d’autres pour améliorer le secteur éducatif. Gratuité des cours de musique, une première en Europe, selon le député, gratuité des cantines pour de nombreux enfants, et enfin la gratuité des maisons relais qui sera votée cette semaine à la Chambre.

Prêt à rempiler

La politique climatique, enfin, a voix au chapitre. Le DP mise tout sur les renouvelables et avertit qu’une dépendance énergétique ne doit pas en remplacer une autre. Gilles Baum vise la filière nucléaire qui, pour ses besoins en uranium va s’approvisionner en Russie ou au Kazakhstan. «Le nucléaire n’est pas la solution», insiste-t-il, et pour illustrer son propos, il se réfère aux centrales actuellement fermées pour cause de sécheresse. Au passage, il salue la volonté du gouvernement d’attaquer la décision de la Commission européenne qui colle un label vert à l’énergie atomique.

Puisque l’heure est aux mauvaises notes, Gilles Baum, instituteur de métier, en distribue d’autres. Cette fois, c’est la politique sanitaire qui en prend un coup. «Une fermeture de maternité, même provisoire, ou des discussions autour d’un cabinet IRM ne doivent plus avoir lieu», souligne Gilles Baum en estimant que le secteur hospitalier pourrait très bien travailler de concert avec l’extrahospitalier, sans esprit de concurrence.

Il profite d’aborder le sujet de la santé pour fustiger l’immobilisme dans le dossier des remboursements en psychothérapie.  Les patients attendent des années qu’une solution soit trouvée, mais il n’y a toujours aucun accord entre les professionnels et la CNS.

L’année prochaine, ce sera le bilan d’avant-élection. D’ici là, quelques gros projets de loi vont encore être débattus. Après l’été, la réforme de la protection de la jeunesse sera au programme, la répression aussi. Le texte sur l’impôt foncier devrait être déposé à la rentrée, qui prévoit une plus forte imposition sur les terrains non bâtis et les logements vides.

D’ici aux élections, il reste donc encore du pain sur la planche et le DP se dit prêt à poursuivre sur sa bonne voie. «Nous vivons une époque incertaine et le DP est le garant de la paix sociale dans le pays», vante Gilles Baum. Il promet que le parti continuera à se retrousser les manches pour relever les défis du futur.

Un commentaire

  1. La « pandémie » a coûté cher car elle a été aussi mal gérée que possible.
    On sait maintenant que le masque en extérieur et même dans les restaurants ne sert à rien. On sait aussi que l’efficacité des « vaccins » est très faible et même négative pour les moins de 65 ans car pour ces populations actives, les effets secondaires délétères l’emportent que le maigre bénéfice.
    Là aussi, comme ailleurs, on nous a menti dans les grandes largeurs.
    Les seuls vrais bénéficiaires: les actionnnaires de Pfizer & co.
    Renseignez-vous auprès des vrais sachants, notamment Laurent Taubiana, l’un des meilleurs épidémiologistes de France.

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