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Inégalités sociales : l’appel du Grand-Duc Henri


«Rarement dans notre histoire récente, nous sommes-nous trouvés devant tant de développements inquiétants», constate le Grand-Duc Henri en cette fin d’année 2022. (Photo : maison du grand-duc)

Le discours de Noël du chef de l’État a mis l’accent sur le vivre-ensemble. Particulièrement en ces temps de crise, il importerait d’éviter que les inégalités sociales se creusent davantage.

Une interrogation pour commencer : «Est-ce que nous ne faisons que traverser une période difficile, ou bien devons-nous nous préparer à changer nos habitudes?» Le Grand-Duc Henri lance cette question après avoir évoqué les contours d’une année 2022 qui, après 2021, «n’aura également pas été facile».

Le cadre de la traditionnelle adresse du souverain à la Nation lors du réveillon de Noël a un peu changé. Les Pueri Cantores, la chorale de garçons du Conservatoire de Luxembourg, est venu entonner le Wilhelmus en ouverture et l’hymne national, Ons Heemecht, a clôturé l’intervention du chef de l’État. Les messages qu’il a fait passer ont, par contre, suivi un fil rouge bien connu, en dépit du fait que «rarement dans notre histoire récente, nous sommes-nous trouvés devant tant de développements inquiétants».

À commencer par le climat. «Je forme le vœu, ici, que nous prenions tous enfin conscience de l’urgence de la situation et que nous réussissions à prendre les mesures nécessaires tant qu’il en est encore temps», avait lancé le Grand-Duc lors de la fête nationale. Six mois plus tard, il a déploré les «résultats décevants» de la récente conférence mondiale sur le climat (COP) en Égypte.

«Le Luxembourg peut faire face»

Après le climat, le social. Également le 23 juin, le Grand-Duc avait loué la «société ouverte, inclusive» que forme le Luxembourg. «Bien sûr, tout n’est pas parfait, bien sûr que des problèmes persistent. Et je pense en particulier aux personnes exclues ou bénéficiant trop peu de notre prospérité.» Dans son discours de Noël, le Grand-Duc a rappelé l’importance du vivre-ensemble. «Mais vivre ensemble, cela repose aussi sur une répartition équitable des richesses nationales, une attention constante pour éviter que le fossé entre riches et moins riches ne se creuse, particulièrement en temps de crise.»

Il a eu une pensée particulière pour le nombre important d’habitants qui «rencontrent des difficultés matérielles et se trouvent au bord de la pauvreté. Pour bon nombre de personnes, la situation actuelle se traduit par des fins de mois de plus en plus difficiles. Ils restent tributaires de notre soutien. Il est d’autant plus important que notre modèle social soit inclusif, offrant à chacun la place qui lui revient, pour s’épanouir et trouver sa voie.»

«Défendre ensemble notre modèle de société»

Le chef de l’État dit «demeurer convaincu» que le Luxembourg «possède les moyens qui lui permettront de faire face en ces temps difficiles». À l’approche de 2023, remplie d’incertitudes, il serait de «notre devoir» de continuer à «défendre ensemble notre modèle de société», y compris pour le bien des générations futures.

Le terme «élections» n’a d’ailleurs pas été prononcé lors du discours. Seule allusion en prévision des scrutins de 2023 :  «Nous avons le privilège de résider dans un pays démocratique qui appelle les citoyens à s’exprimer régulièrement en votant et contribuer ainsi à façonner notre société». Le rendez-vous est pris pour les communales, le 11 juin, et les législatives, fixées au 8 octobre.

Une pensée pour les «filles et femmes maltraitées»

Le Grand-Duc Henri a choisi d’ouvrir son discours de Noël sur les conflits internationaux, avec en tête la «guerre d’agression brutale» lancée par la Russie contre l’Ukraine venue remettre en cause «tout ce que nous avons mis en place, depuis 1945, pour instaurer une coexistence paisible des nations».

Le souverain a également eu une pensée émue pour les femmes et jeunes filles en Iran et en Afghanistan qui sont «maltraitées, réprimées sans merci, parfois même assassinées». «Particulièrement en Afghanistan, elles restent les victimes d’une conception sociétale désespérément ancrée dans le Moyen Âge. Être à leurs côtés, leur donner une voix pour les entendre et les aider est une cause qui me tient particulièrement à cœur ainsi qu’à la Grande-Duchesse», a tenu à souligner le chef de l’État.

Un commentaire

  1. républicain

    il a beau parler depuis son palais !!!

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