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Les patrons des réseaux sociaux dans le viseur de Londres


"Depuis trop longtemps, ces entreprises ne font pas assez pour protéger leurs usagers, particulièrement les enfants et les jeunes, des contenus dangereux", a déclaré la Première ministre britannique, Theresa May. (photo AFP)

Les patrons de groupes de réseaux sociaux pourraient être tenus personnellement responsables de la mise en ligne de « contenus dangereux », selon un projet présenté lundi par le gouvernement britannique, qui se veut à la pointe du combat sur ce sujet.

Dans un Livre blanc, les ministères de l’Intérieur et du Numérique promettent de légiférer pour établir des règles strictes afin que les compagnies du net « assument leurs responsabilités ».

« Depuis trop longtemps, ces entreprises ne font pas assez pour protéger leurs usagers, particulièrement les enfants et les jeunes, des contenus dangereux », a déclaré la Première ministre, Theresa May, dans un communiqué. « Il est temps de procéder différemment ».

Ces mesures, appelées à être mises en œuvre dans quelques mois, sont une « première mondiale », a assuré le ministre chargé du Numérique Jeremy Wright. « Personne n’a fait cela auparavant. »

L’Australie revendique toutefois elle aussi une action pionnière dans ce domaine, avec l’adoption, la semaine dernière, d’une législation instaurant des peines de prison pour les dirigeants de réseaux sociaux qui ne retireraient pas promptement les contenus extrémistes.

« Devoir de protection » 

L’exécutif britannique a indiqué mener des consultations « sur la possibilité d’imposer de lourdes amendes, de bloquer l’accès aux sites et, potentiellement, de mettre en cause la responsabilité individuelle des hauts dirigeants ».

Le gouvernement veut introduire un « devoir de protection », qui impliquerait que les plateformes en ligne s’attaquent « aux contenus violents ou incitant à la violence ou au suicide, à la désinformation, au cyber harcèlement et aux documents inappropriés accessibles aux enfants ».

Outre les réseaux sociaux, les nouvelles règles s’appliqueraient aux « hébergeurs de fichiers, aux forums de discussion, aux services de messagerie, et aux moteurs de recherche ».

Contre les fausses informations, un « code de déontologie » pourrait être instauré, et le recrutement d’équipes dédiées à la vérification de l’information imposé, « particulièrement pendant les périodes d’élection ». Un régulateur indépendant sera mis en place, financé par l’industrie numérique, afin de s’assurer du respect de la réglementation.

Réagissant à ces propositions, Rebecca Stimson, responsable des politiques publiques pour Facebook au Royaume-Uni, a déclaré que les nouvelles règles « devraient protéger la société tout en soutenant l’innovation, l’économie numérique et la liberté d’expression ». « Ce sont des sujets complexes », a-t-elle ajouté, se disant prête à travailler avec le gouvernement et le Parlement.

AFP

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