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CO2 : l’État va compenser


À la mi-août, 619 tonnes de CO2 utilisées ont été comptabilisées dans le cadre des missions du gouvernement à l’étranger. (Photo : archives lq/julien garroy)

L’État luxembourgeois va mettre en place en 2023 un mécanisme de compensation lié aux déplacements en avion des membres du gouvernement et des agents de l’État.

Le CO2 est surveillé de près. C’est le gaz qui accentue l’effet de serre et contribue au réchauffement climatique de notre planète. Les mesures de compensation se multiplient dans le secteur économique afin de «rembourser» sa dette de CO2 produit et rejeté dans l’atmosphère. Mais il n’y a pas que les entreprises qui vont s’y mettre.

En répondant à une question parlementaire du Premier ministre, Xavier Bettel, la ministre des Finances, Yuriko Backes, et la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Joëlle Welfring ont rappelé que le gouvernement allait aussi mettre en place un mécanisme de compensation des émissions de CO2 pour les déplacements en avion des ministres et des agents de l’État. Il devrait être mis en place l’année prochaine. Des détails concernant cette initiative ont été donnés dans le cadre d’une réponse à une question parlementaire de la députée Myriam Cecchetti (déi Lénk).

L’avion, le moyen de transport le plus polluant

Les membres du gouvernement ont rappelé que le 7 janvier un projet de circulaire relative à la comptabilisation des émissions de CO2 des voyages de service des membres du gouvernement et des agents de l’État à l’étranger par voie aérienne avait été approuvé. Cette comptabilisation devrait être réalité dès l’approbation du projet de loi sur le budget 2023 par la Chambre.

À l’heure actuelle, le mécanisme de compensation vise uniquement les voyages en avion. En effet, rappellent les membres du gouvernement, l’avion constitue de loin le moyen de transport le plus polluant et les émissions de CO2 qui y sont liées peuvent être facilement calculées grâce au calculateur de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Les voyages en train et en voiture ont été exclus vu la complexité de la détermination des émissions de CO2 qui varie en fonction du mode de propulsion (voyages en train au diesel ou électrique, voyages en voiture au diesel, à l’essence, hybride ou électrique), précise la réponse.

Des compensations à l’étranger

Le mécanisme de compensation prendra donc en compte l’intégralité des voyages de service par voie aérienne. À la mi-août 2022, 619 tonnes de CO2 ont été comptabilisées dans le cadre de ces missions, ajoute le texte. Les membres du gouvernement ont aussi précisé que le prix par tonne de CO2 sera arrêté par le gouvernement en Conseil dans le cadre de l’avant-projet de loi concernant le budget pour l’exercice 2023. «Ce prix tiendra compte de critères objectifs en vue de permettre une compensation efficace», ajoutent-ils.

Ces compensations liées au déplacement par avion lors de missions économiques ou de rencontres bilatérales à l’étranger par exemple, alimenteront le Fonds climat et énergie. Le fonds sera alimenté du montant correspondant au nombre de tonnes de CO2 à compenser multiplié par le prix par tonne de CO2.

Les membres du gouvernement précisent que si des mesures de réduction ou de séquestration de CO2 réalisées sur le territoire national devaient être utilisées pour cette compensation, ces réductions devraient être certifiées par un organisme externe et elles devraient être retirées du bilan national que le Luxembourg fait valoir pour respecter ses obligations sous le règlement européen relatif aux réductions annuelles contraignantes des émissions de gaz à effet de serre par les États membres de 2021 à 2030. À défaut, cette compensation constituerait un double comptage par rapport aux obligations auxquelles le Luxembourg s’était déjà engagé auparavant.

Une enveloppe à 220 millions d’euros

Il y a en outre lieu de noter, ajoutent les membres du gouvernement, que la plus grande partie du CO2 produit par les voyages de service en avion n’est pas émise sur le territoire luxembourgeois, mais à l’étranger. En conséquence, le gouvernement envisage de recourir, du moins dans un premier temps, à des compensations en dehors du territoire luxembourgeois.

L’enveloppe de 220 millions d’euros que le Luxembourg met à disposition pour le «financement climatique international» dans les pays en développement durant la période 2021 à 2025 vise en effet à la fois la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux conséquences du changement climatique et la reforestation et la gestion durable des forêts. Toutefois, aux fins de la compensation des émissions de CO2 des voyages de service effectués par les membres du gouvernement et les agents de l’État, il sera recouru à des mesures générant des réductions des émissions certifiées conformément aux dispositions de l’accord de Paris, tout en respectant les critères de la stratégie luxembourgeoise pour le financement climatique international.

2 plusieurs commentaires

  1. Le CO2 est le gaz de la vie.
    Savez-vous que, sans CO2, il n’y a plus de vie sur terre, du moins plus d’animaux et donc plus d’humains.
    Lors de dernières glaciations la concentration en CO2 était le double de celle d’aujoud’hui et Luxembourg était sous 2 km de glace!!
    Contrairement à ce que le écolos repètent à longueur de temps, il est loin d ‘être prouvé que le CO2 y est pour quoi que ce soit dans l’évolution du climat.

    • 1.) Je ne vous croi pas.
      2.) Pensez aussi aux NOx, particules fines et le bruit toute l‘année, pour les riverains!
      Le Co2 est seulement un part du problème.

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