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[Basket] La chasse à l’Amicale est ouverte !


Steinsel sera l’un des candidats à sa propre succession. Mais les Fraisiers devraient avoir de la concurrence!

Après de longs mois de pause, le championnat reprend ses droits. L’Amicale, champion en titre, veut doubler la mise. Mais Etzella, son dauphin, la Résidence, vainqueure de la Coupe, ou encore le Basket Esch notamment, ne l’entendent pas de cette oreille.

C’est enfin l’heure de la reprise du basket au Luxembourg. À partir de ce soir, les joutes entre les meilleures équipes du pays vont reprendre. Rapide tour d’horizon des forces en présence.

STEINSEL, CANDIDAT À SA SUCCESSION

L’an passé, avant le début de saison, l’Amicale apparaissait comme le principal favori. Un statut qui s’est encore renforcé quand, au bout de quelques petites semaines, l’effectif de Daniel Brandão avait été renforcé par le retour d’Alex Laurent, qui n’avait pas trouvé de point de chute chez les pros. Et au bout du compte, les Fraisiers étaient allés chercher un dixième titre de champion.

Depuis, rien n’a changé, ou presque. Le coach est resté, les deux anciennes pépites formées au club Bobby Melcher et Alex Laurent également. Même chose pour Jarvis Williams, l’extraordinaire Américain, qui rempile aussi, tout comme Scott Morton. Du côté des arrivées, après une année sabbatique, Tom Konen est de retour, un atout de choix sur la base arrière. Enfin, pour pallier la très longue absence de Lou Demuth, blessé, l’Amicale a fait appel à un joueur US, Elijah Goss, meilleur rebondeur de la BNXT League avec Limbourg. Bref, on l’aura compris, Steinsel est armé pour aller loin. Très loin.

La saison dernière : champion.

ETZELLA, ENCORE PLUS FORT

L’an passé, les Nordistes avaient été tout près d’aller au bout. Mais ils étaient tombés sur une formation de l’Amicale qui avait eu le dernier mot. Cette saison, les joueurs du Deich espèrent franchir un cap supplémentaire pour remporter un trophée. Pour ce faire, ils s’appuieront sur la même base que ces dernières années : le coach, Gavin Love, le double MVP «Sticky» Gutenkauf, Jimmie Taylor, parfait fit pour l’équipe, sans oublier Yann Wolff à l’intérieur, Fritz Gutenkauf, les deux frangins Gilles Polfer et Dominique Benseghir et le jeune loup Eric Zenners.

À ce joli monde, on ajoute l’Allemand Thomas Henkel, en provenance de Gréngewald, et Thierry Schaaf : «L’an passé, je pense qu’on a manqué de profondeur de banc. Notamment sur la base arrière. Avec les additions de Thomas et Thierry, on sera un peu plus profonds», explique Gavin Love. Et de préciser : «Thomas a un QI basket très élevé, il est polyvalent. Je pense qu’il n’a pas le crédit qu’il mérite. Quant à Thierry, c’est un ailier qui va nous apporter de la taille.» On ajoute à cela l’Américain Quatarrius Wilson, solide US expérimenté : «Avec lui, on sera plus costauds qu’on ne l’était.» En résumé, il faut compter avec Etzella cette saison encore.

La saison dernière : battu en finale par l’Amicale.

ESCH, UNE TÊTE DE CHAMPION

Le Basket Esch doit écrire une nouvelle page de son histoire. À l’arrêt, il y a deux saisons, de Pit Biever, se sont ajoutés ceux, en fin de saison dernière, de deux autres historiques : Joe Biever et Alex Rodenbourg. On se demandait comment le club allait réagir. Déjà, en se basant sur un existant séduisant : Thomas Grün, Clancy Rugg, Jordan Hicks, Jeffry Monteiro, Corentin Cornu.

On ajoute à cela le retour de Deni Ramos Fonseca, prêté à Contern l’an passé, et un Américain, Quinn Nilson, et on a déjà un effectif qui a de la gueule : «On a décidé de s’appuyer sur un groupe expérimenté de 7-8 joueurs et derrière, que des jeunes comme Ange Konan, qui était dans le cinq majeur des derniers championnats d’Europe U18 ou Maid Adrovic», explique Franck Mériguet, lui aussi fidèle au poste. À Esch, la question n’est jamais par rapport à la qualité de l’effectif. Mais plutôt sa capacité à rester en bonne santé. Et ça part mal puisque Corentin Cornu sera absent un mois et demi. Quant à Clancy Rugg, il n’a pratiquement pas pu jouer de toute la préparation à cause d’un problème récurrent au genou.

La saison dernière : battu en demi-finale par Etzella. 

WALFERDANGE VISE LES SOMMETS

La saison passée a été presque parfaite pour la Résidence. Malgré un banc très limité, le club walferdangeois a remporté la Coupe et s’est hissé en demi-finale du championnat. La semaine dernière, les hommes de Dragan Stipanovic ont décroché le premier trophée de la saison en remontant 17 pts à l’Amicale pour s’offrir la SuperCup.

Durant l’intersaison, la Résidence a assisté à beaucoup de départs mais les a compensés en partie en recrutant Billy McDaniel, pourtant décidé à prendre sa retraite après avoir réussi à maintenir Mamer, sans oublier Selmin Muric, de Kordall. Le garçon était tout simplement l’un des prospects les plus demandés et c’est Walferdange qui l’a eu. On n’oubliera pas non plus que Leon Ayers est de retour! Le meilleur scoreur de l’an passé n’a pas trouvé d’accord en Bundesliga et a décidé de rempiler une saison supplémentaire.

La Résidence, qui a remplacé Vos Courvoisier par le jeune et prometteur Malcolm Whitlow, pourra donc aligner un cinq de base très fort. Mais, encore une fois, c’est derrière que ça risque de coincer : «On n’est pas souvent 10 à l’entraînement», note le coach walferdangeois. «Mais on a une équipe compétitive. On peut faire de belles choses.» Et d’évoquer le jeune Victor Shungu Bonga, qui vient des équipes de jeunes, ou encore Felix Urwald et Marvin Saldana : «Ils vont avoir des minutes. À eux de saisir leur chance.»

La saison passée : vainqueur de la Coupe et demi-finaliste du championnat.

BERTRANGE REGARDE VERS LE HAUT

Après une dernière saison compliquée, notamment en raison d’une kyrielle de blessures, le Sparta espère un exercice 2024/2025 plus serein. L’équipe est la même que l’an passé. Pour la première fois, Karl Abou-Khalil, arrivé en cours de saison, a eu l’occasion de faire toute une préparation avec une équipe première. Et l’autre bonne nouvelle est le retour programmé de Mike Feipel, après près de deux ans éloigné des parquets. Le Sparta a changé ses deux Américains et, fidèle à sa philosophie, n’a pas l’intention d’en prendre un troisième.

Avec son noyau dur composé de Max Logelin, qui a pris une nouvelle dimension l’an passé, Yannick Verbeelen ou Victor Stein et des jeunes qui ont déjà eu l’occasion de montrer ce qu’il valait comme Tobias Opel, Isak Semedo ou Tom Germeaux sans oublier Nicolas Toussaint ou Colin Braun, longtemps blessés l’an passé, le Sparta a des arguments à faire valoir : «L’objectif est de se donner à fond. De donner la meilleure image possible du club. De rendre les gens heureux. Au vu de notre effectif, on devrait être en bonne position», explique le technicien bertrangeois.

La saison passée : battu au premier tour des play-offs par l’Amicale, battu en finale de la Coupe par la Résidence.

DUDELANGE, SUR LES MÊMES BASES

L’an passé, le T71 est passé par toutes les émotions. Un début de saison chaotique pour plusieurs raisons, un retour spectaculaire avant de s’effondrer à la suite de la perte coup sur coup de ses deux Américains.

Cette saison, Dudelange a gardé le même effectif. Le coach, Yves Defraigne, repart pour une troisième saison et tous les Luxembourgeois majeurs sont restés à l’image de Joe Kalmes, Christopher Jack, devenu international, Dino Ceman, Steve Lanners ou encore les deux recrues de la saison passée Angelos Giannopoulos ou Davide Grun. On ajoute Nelly Stephens, enfin remis sur pied, deux nouveaux Américains et on a une bonne base de travail : «Si on doit faire des résultats, il faudra que tout le monde réponde présent. Y compris les Luxembourgeois», prévient Yves Defraigne.

La saison passée : battu au premier tour des play-offs par le Basket Esch.

LAROCHETTE, DANS LA CONTINUITÉ

Voilà quelques saisons que l’Arantia s’est solidement installée en LBBL. Cette saison, on reprend pratiquement les mêmes et on recommence. Le noyau dur reste le même, avec les frères DJ et Malik Wilson, Vic Heuschling, la gâchette extraordinaire Mykolas Maindron ou Dylan Rocha. On ajoute le retour d’un ancien qui a décidé de finir sa carrière à Larochette et d’apporter son physique et toute son expérience, à savoir Sam Ferreira. Au niveau des pros, le club a fait venir Isaiah White, qui connaît très bien le championnat et le jeune Gaddy Kiandre : «On a estimé qu’on était assez forts au niveau des guards et qu’on avait surtout besoin de prendre des grands», explique le capitaine DJ Wilson. «Ça va donner plus de responsabilités aux Luxembourgeois. Et puis les deux se complètent bien. Gaddy était le meilleur joueur défensif de sa conférence. C’est important d’avoir deux pros qui aiment jouer la défense.»

La saison passée : battu au premier tour des play-offs par  la Résidence.

CONTERN, JAMAIS DEUX SANS TROIS ?

En play-offs ces deux dernières années, Contern se verrait bien s’inviter à nouveau au top 8. Le coach Gabor Boros est resté, tout comme la majorité de son effectif, qui a toutefois perdu Deni Ramos Fonseca, retourné à Esch. Pour se renforcer, le club a fait appel à Jeffrey Schumacher, jeune joueur tout juste revenu du Canada, ou Jeff Mathis, en provenance des Pikes. Le précieux Tyrell Sturdivant est resté, Prince Foster, qu’on connaît bien au Luxembourg, est arrivé et Riley Grisby complète le trio US. Qui devrait avoir encore une fois beaucoup de responsabilités. Même si les Christophe Mertzig, Charel Moes, Gilles Weis ou Mathieu Arendt devront également apporter leur pierre à l’édifice pour permettre à Contern d’atteindre le top 8 encore une fois : «Les play-offs, c’est l’objectif. Et une fois qu’on y est, tout est possible», explique Gabor Boros.

La saison passée : battu au premier tour des play-offs par Etzella. 

MAMER SIGNERAIT POUR LA MÊME SAISON

Grâce à un début de saison parfait, le Mambra Mamer s’était rapidement détaché de la meute de ses poursuivants dans la lutte au maintien la saison dernière. Un maintien finalement obtenu à l’issue des play-downs. Cette saison, les trois Américains sont partis, à commencer par Billy McDaniel, qui a rejoint la Résidence. Davy Rocha, qui cherche un club pro, ne fait plus non plus partie de l’effectif. Deux nouveaux Américains sont arrivés, ainsi que le Serbe Aleksa Ristic, membre de l’équipe nationale U20. Les «anciens» sont restés, à commencer par le capitaine Lazar Lukic, Haris Redzepazic, Patrick Hoffmann ou encore Finn Reisdorffer. Et le reste de l’équipe est composé de très jeunes joueurs, comme Gianni Beslija et Kevin Almeida, notamment, prêtés par l’Amicale. Le tout est dirigé par Darko Ristic : «Le but ultime, c’est les play-offs. Mais la priorité, c’est le maintien», explique Lazar Lukic.

La saison passée : vainqueur des play-downs.

LES PIKES EN MISSION SURVIE

Voilà plusieurs saisons que les Musel Pikes flirtent dangereusement avec la relégation. Et malheureusement pour les Mosellans, la saison risque d’être à nouveau compliquée. Par rapport à l’an passé, on note beaucoup de départs et aucune arrivée, hormis les deux Américains qui ont été changés. Sur le banc, exit Phil Dejworek, parti rejoindre Kordall. À la place, on retrouve un duo composé de l’Allemand Alfredo Pecorino et du revenant Filipe Abreu, sorti de sa retraite. Côté Pikes, on s’appuiera donc sur l’expérience de Raphaël Martin, Tom Welter, Gilles Kerschen et également sur Quentin Bouttet, qui a déjà montré de belles choses. Quant à savoir si cela suffira. L’avenir le dira : «On sait que ce sera dur», explique Filipe Abreu.

La saison passée : maintenu en battant Schieren en barrages.

HEFFINGEN, RETOUR DE L’ASCENSEUR

Pendant des années, Heffingen a fait l’ascenseur. Trop forte pour rester en N2 mais pas assez pour se maintenir dans l’élite. Il y a quelques saisons, Heffingen a réussi à s’installer plus durablement en LBBL. Mais il y a deux ans, rebelote. Et l’an passé, le club a largement dominé les débats en N2 pour assurer son énième retour au sein de l’élite.

Pour espérer prolonger son bail, l’équipe, toujours dirigée par Alex Pires, n’a pratiquement pas évolué. Elle s’appuie toujours sur le génial Max Schmit, Philippe Arendt, les frères Schomer, Frank Jacoby et Antoine Médéot. Sont arrivés également trois joueurs, Guerry Schuler de Gréngewald, Albin Alzim du Racing et Lee Bourgeois. Avec un Américain et un Australien comme pro, Heffingen espère être capable de lutter avec les autres équipes : «On rêve des play-offs, mais c’est le cas de toutes les équipes. On doit baser notre attaque sur une bonne défense. On n’a pas de stars. On va devoir montrer qu’on est prêts à se battre pour rester en LBBL», résume le coach.

La saison passée : champion de N2.

L’AVANTI RÊVE DU MAINTIEN

Après avoir buté plusieurs fois ces dernières saisons sur la dernière marche, Mondorf a enfin atteint son but : rejoindre l’élite. Le club du président Yves Braun rêve désormais de s’y installer durablement. C’est dans cette optique que sont arrivés à l’intersaison Maxime Sünnen, en manque de temps de jeu à Esch, Anderson Borbon, de Kordall, ou encore Benni Reichling, de Soleuvre. De vrais renforts aux dires du coach Bob Adam, qui vivra sa deuxième saison sur le banc mondorfois : «Maxime est un meneur dont on avait vraiment besoin. Benny apporte son expérience, tout comme Anderson. Ça nous permet d’avoir un cadre plus large.» Sans oublier Jayson Stemper et Gilles Fassotte, déjà dans le cadre l’an passé mais qui n’avaient pas pu jouer car blessés.

Côté pros, Jake Ross, qui a déjà porté le maillot, est de retour et John Korte a été recruté. Tout cela suffira-t-il à se maintenir? Réponse dans quelques mois. Mais Bob Adam ne s’en formalise pas : «Tout le monde nous voit comme les premiers relégués. Ça me va très bien. Mais peut-être qu’on va en surprendre quelques-uns.»

La saison passée : 2e en N2.

Ce qu’il faut retenir

LA FORMULE Comme on le dit, on ne change pas une formule qui gagne. C’est ainsi que, comme c’est le cas depuis plusieurs saisons d’affilée, il y a toujours 12 équipes. À l’issue de la saison régulière, les 8 premières sont qualifiées pour les play-offs (1-8, 2-7, 3-6, 4-5) avec les deux premiers tours en best of 3 et la finale en best of 5. Les 4 derniers gardent leurs points et s’affrontent dans un mini-championnat à l’issue duquel seul le premier décrochera le maintien. Le deuxième affrontera le troisième de N2 en barrages et les deux derniers seront relégués.

NOUVELLES RÈGLES L’an passé, on avait droit à 3 non-JICL même si un gentlemen’s agreement voulait qu’on s’accorde sur 2. Cette année, à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire, il a été décidé qu’on pouvait aligner jusqu’à 4 non-JICL, dont seulement deux professionnels. Les deux autres devant prouver qu’ils ont un emploi au Grand-Duché en dehors du basket.

NOUVEAU NOM Exit la LBBL. À partir d’aujourd’hui, le championnat a un nouveau sponsor. C’est ainsi que les deux N1 masculine et féminine porteront désormais le nom d’Enovos League.

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