L’aspect des os du crâne du petit Emile, retrouvé samedi près du hameau du sud-est de la France d’où le garçonnet de deux ans et demi avait disparu il y a neuf mois, « ne permet pas de dire quelle est la cause de sa mort », a affirmé mardi le procureur français chargé de l’enquête.
« Aucun trauma ante mortem n’a été observé » sur le crâne, a affirmé Jean-Luc Blachon, procureur de la République d’Aix-en-Provence (sud-est).
Si aucun autre ossement n’a été retrouvé dans le secteur où une randonneuse a découvert le crâne, les enquêteurs ont par contre retrouvé des vêtements qu’Emile portait lors de sa disparition, début juillet, au hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), a précisé Jean-Luc Blachon : « un tee-shirt, ses chaussures et sa culotte ».
Lors de sa première conférence de presse sur ce dossier, dont il avait été saisi le 18 juillet, le procureur a expliqué que le crâne de l’enfant avait été retrouvé samedi « sur le sol d’un chemin étroit, un chemin forestier suivant une ligne de niveau, avec une très forte déclivité », de l’ordre de 30%.
Cette zone se trouve à environ « 25 minutes du village à marche d’homme », a précisé le magistrat.
Les vêtements de l’enfant ont été retrouvés « en contrebas » de ce chemin, « éparpillés sur quelques dizaines de mètres », a ajouté Jean-Luc Blachon, en précisant que près de ce sentier se trouve un ruisseau qui descend de la montagne.
Concernant l’état du crâne, en cours d’analyse par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise, en banlieue parisienne, le procureur a précisé que celui-ci présentait « de petites fractures et fissures post mortem », ainsi que « des traces de morsures par un ou des animaux ».
« Mais aucun traumatisme ante mortem n’a été observé », a-t-il insisté, en répétant qu' »on ne peut toujours pas privilégier une hypothèse plus qu’une autre pour expliquer la disparition, puis la mort de l’enfant Emile ».
Chute accidentelle, homicide involontaire, meurtre ? Toutes les pistes restent donc ouvertes, « même si ce n’est satisfaisant pour personne, ni pour la famille, ni pour les enquêteurs, ni pour les juges d’instruction », a regretté le magistrat.
Le petit Emile avait disparu le 8 juillet, au premier jour de ses vacances d’été chez ses grand-parents maternels au Haut-Vernet, où Emile aurait été aperçu pour la dernière fois par deux voisins vers 17 h 15. Ses parents, qui résident dans un village des Bouches-du-Rhône (sud-est), n’étaient pas présents ce jour-là.