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Le domicile du ministre Léon Gloden vandalisé


Un graffiti a été retrouvé, ce vendredi matin, sur le mur entourant la maison du ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden. (Photo : Alain Rischard)

Un graffiti a été retrouvé, ce vendredi matin, sur le mur entourant la maison du ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden. Les pneus de la voiture de son fils ont également été crevés volontairement. Ces actes de vandalisme semblent se trouver en lien avec la décision de valider l’interdiction de la mendicité à Luxembourg-Ville. Une enquête est ouverte.

Léon Gloden (CSV) l’a annoncé en personne, ce vendredi 29 décembre, en fin de matinée, sur Facebook. Le ministre des Affaires intérieures dit avoir été victime d’actes de vandalisme à son domicile.

« Nee zum Heescheverbuedt »

Sur des photos publiées par nos confrères de RTL, on aperçoit un graffiti inscrit sur le muret entourant la maison de l’élu chrétien-social à Grevenmacher.

Le tag, écrit en rouge, proteste contre l’interdiction de la mendicité dans la capitale, validée par le nouveau ministre des Affaires intérieures. Dans le texte : « Nee zum Heescheverbuedt“ (« Non à l’interdiction de la mendicité »).

La voiture du fils de Léon Gloden, garée dans la rue, a également été vandalisée.

En « démocratie, on se dispute à l’aide d’arguments – pas avec des graffitis sur une façade de ma maison ou de pneus crevés sur la voiture de mon fils », s’indigne le ministre sur son compte Facebook. Il clarifie aussitôt que ce n’est pas ce genre d’actions qui vont le faire changer d’avis ou influencer ses décisions politiques.

Une première décision majeure polémique

Le lien de ces actes de vandalisme avec sa récente décision polémique de cautionner l’interdiction de la mendicité dans certaines rues de Luxembourg-Ville semble évident.

Il s’agit d’une des premières actions majeures du nouveau ministre des Affaires intérieures. Sa prédécesseure au ministère de l’Intérieur, Taina Bofferding (LSAP), avait encore émis un véto contre le nouveau règlement de police préparé par la majorité DP-CSV aux commandes de la capitale.

La polémique autour de ce dossier reste importante, et vient, donc, de prendre une autre dimension.

Bettel et Lenert également victimes

Il ne s’agit pas de la première fois que des domiciles de ministres ont été vandalisés. On se rappelle ainsi les tensions autour des mesures « covid » (restrictions, vaccination, etc.). Aussi bien l’ancien Premier ministre Xavier Bettel (DP) que l’ex-ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP) ont vu des manifestants s’attaquer à leurs maisons, fin 2021 et début 2022.

La dernière victime en date, Léon Gloden, annonce avoir déposé plainte auprès de la police. Une enquête a été ouverte.

L’ADR et déi gréng s’indignent

Le chef de fraction de l’ADR, Fred Keup, a réagi parmi les premiers aux actes de vandalisme ayant visé le ministre des Affaires intérieures. Sur X (anc. Twitter), le député se dit « horrifié ». « J’espère que (les auteurs) vont être retrouvés et punis. Une démocratie ne peut pas tolérer de tels actes », écrit-il notamment.

Sam Tanson, la leader de déi gréng à la Chambre, se montre également indignée. « Il existe beaucoup de manières légitimes pour manifester son opposition contre une décision politique, mais taguer le domicile d’un ministre n’en fait définitivement pas partie », lance l’ancienne ministre de la Justice.

Les mendiants verbalisés dès lundi

A priori, dès ce lundi 1ᵉʳ janvier, les policiers seront amenés à verbaliser les mendiants retrouvés en Ville. Officiellement uniquement les mendiants organisés et agressifs sont visés, or le texte du règlement de police vise toutes les formes de la mendicité. L’imbroglio reste total.

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