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[Sélection nationale] Yvandro : rap, chewing-gum et zéro stress


Yvandro l'a dit, au micro, depuis son prêt par Mönchengladbach cet hiver, il a "gagné en maturité" (Photo : Editpress)

L’ailier gauche est arrivé décontracté comme tout en Géorgie. La recette du succès ?

Quand 60 journalistes ou assimilés se bousculent dans la même salle de presse, il n’y en a pas pour tout le monde. La question qu’on n’aura pas eu le temps de se poser à Yvandro Borges, mercredi soir, alors qu’il semblait occupé à méditer en mâchant son chewing-gum, calé dans sa chaise, et que les traductions allemand-géorgien s’enchaînaient : peut-on s’amuser, dans un match d’une telle dramaturgie ?

C’est Luc Holtz, qui y a finalement répondu, juste après la clôture de la conférence de presse. «S’amuser, ce n’est peut-être pas le bon mot. Mais avoir l’envie de faire mal à son adversaire, oui. Il sait qu’il a carte blanche dans certaines zones du terrain. Mais si vous doutez de son niveau de stress… j’aurais aimé qu’il vous chante un rap ici, en conférence de presse, comme à l’hôtel. Vous l’auriez vu, son niveau de stress ! Il est comme Gerson : il ne l’est jamais, stressé. Ou rarement.»

«Ce n’est pas une image que je vous renvoie»

S’il fallait désigner un joueur capable, outre Gerson et, à titre individuel, d’entrer dans l’histoire en même temps que son équipe, on miserait bien une piécette sur l’ailier gauche, auteur d’une action de classe, il n’y a pas si longtemps, avec son club de Nimègue. Et survenue… côté droit. Il dépose son adversaire direct d’un grand pont avant d’aller délivrer une passe en retrait impeccable. C’était contre Cambuur, en demi-finale de Coupe.

Yvandro l’a dit, au micro, depuis son prêt par Mönchengladbach cet hiver, il a «gagné en maturité parce que des événements sont survenus. Je prends plus de plaisir qu’en novembre.» Les événements, c’est son acceptation d’un départ temporaire plutôt que de rester dans le nid. Mieux vaut jouer en Eredivisie que faire au mieux un banc de touche en Bundesliga, quand on a 19 ans.

Ce qui n’explique pas comment il fait pour que la pression semble glisser sur lui de la sorte. «Ce n’est pas une image que je vous renvoie. C’est comme ça que je suis. C’est mon style. C’est comme je joue.» Alors ce soir, malgré les 50 000 spectateurs, on l’aimerait renversant, créatif et décisif, comme il semble commencer à l’être depuis quelques mois.

 

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