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[Sélection nationale] Florian Bohnert, promis à l’aile droite ?


Florian Bohnert. (photo archives Editpress/Luis Mangorrinha)

En l’absence de Danel Sinani et Vincent Thill, le défenseur bastiais a de bonnes chances, jeudi en Géorgie, de retrouver un poste d’ailier auquel il a été formé et où il s’est montré performant et décisif à l’automne dernier.

Constituer le flanc droit le plus à même de limiter l’expression offensive de Kvicha Kvaratskhelia, le facteur X géorgien qui sévit le plus souvent sur l’aile gauche, aurait dû être l’une des principales problématiques de Luc Holtz en vue du barrage à Tbilissi. Mais même sans le Napolitain, suspendu, dans l’équation, le casse-tête demeure, deux absents majeurs luxembourgeois (Sinani et Vincent Thill) étant des habitués de ce couloir-là. De leurs défections découle cependant une quasi-certitude : en leur absence, Florian Bohnert a de grandes chances de commencer la demi-finale de demain… à un poste qui n’est plus le sien en club.

En principe, un garçon titulaire en Ligue 2 française (à Bastia) aurait toute légitimité à l’être chez les Roud Léiwen, à l’image de Maxime Chanot, qui était toutefois déjà bien installé en sélection quand il est passé de New York à Ajaccio. Mais s’il lui a permis de retrouver le monde pro et de s’installer durablement en équipe nationale, le replacement – opéré par Stéphane Léoni à Niederkorn – de Bohnert comme latéral droit, l’un des postes où le Luxembourg est le plus pourvu ces temps-ci, l’expose aussi à une concurrence accrue, entre le capitaine Laurent Jans et le Viennois Marvin Martins, rompu au haut de tableau autrichien et aux joutes européennes avec l’Austria.

Ailier lors de ses trois dernières capes

Alors que le premier joue moins depuis un mois avec Mannheim (aucune titularisation et seulement deux entrées lors des quatre dernières journées de D3 allemande) et que le second, victime d’une déchirure musculaire, apparaissait très incertain il y a trois semaines, la voie semblait enfin s’ouvrir pour Bohnert. Mais Martins est finalement apte pour le match couperet de demain (lire ci-dessous) et c’est donc plutôt un cran plus haut que le Bastiais a une véritable carte à jouer. Avec la suspension du leader technique, Danel Sinani, et la grave blessure au genou de son remplaçant naturel, Vincent Thill, l’attaque se cherche un candidat côté droit.

Y aurait-il quelque chose de surprenant à voir Bohnert, si «défenseur» désormais que Régis Brouard (qui louait sa capacité d’adaptation dans ces colonnes en septembre) l’a utilisé en charnière l’été dernier à Bastia, à retrouver le poste d’ailier auquel il a été formé? Pas si l’on se fie aux choix récents de Luc Holtz, qui lui a confié ce rôle lors de ses trois dernières sélections : à droite au Portugal en septembre, où il a été remplacé dès la pause, puis à gauche contre la Bosnie (comme titulaire) en octobre et au Liechtenstein (en sortie de banc) en novembre, où sa qualité de centre a respectivement permis à Mathias Olesen puis Gerson Rodrigues de débloquer la situation de la tête (victoires 4-1 et 0-1).

Favori dans un 4-3-3, moins dans un 3-5-2?

Mais tout dépendra en fait, du système retenu et de l’animation voulue à Tbilissi par le sélectionneur, qui voit dans le Bastiais une option crédible… surtout s’il maintient son 4-3-3. Quand il est placé aux avant-postes dans ce schéma, Bohnert, bien aidé par ses «qualités de puissance et de vitesse», permet notamment aux Roud Léiwen de «défendre haut», comme l’expliquait Luc Holtz au sortir du large succès contre la Bosnie, où le Bastiais avait pour «première consigne» de «bien défendre sur Dedic», le latéral gauche adverse.

Même s’il s’y montre aussi perfectible dans «tout ce qui est jeu vers l’avant», un Bohnert aligné comme ailier droit offrirait aussi la possibilité, sur certaines séquences, de basculer dans un 3-5-2 (ou 5-3-2) auquel Luc Holtz a régulièrement eu recours ces dernières années et que les Roud Léiwen maîtrisent donc. Une option qui pourrait se révéler utile pour contrer le 3-4-1-2 ultra-offensif traditionnellement déployé par les Géorgiens. Mais qui, si elle était privilégiée dès le coup d’envoi, exposerait à nouveau l’ancien du Progrès à la concurrence de Martins et/ou Jans dans le couloir.

Derniers doutes levés pour Marvin Martins et Olivier Thill

Remis respectivement d’une légère déchirure musculaire et d’une petite entorse de la cheville, le défenseur et le milieu internationaux pourront jouer jeudi, lors de la demi-finale des barrages de l’Euro-2024 en Géorgie.

C’est un petit miracle qui, après les forfaits de Vincent Thill, Dirk Carlson et Timothé Rupil, doit donner le sourire à un Luc Holtz également privé de Danel Sinani (suspendu). Annoncé quasi forfait le 27 février, quand l’IRM pratiquée par son club de l’Austria Vienne, deux jours après sa sortie prématurée lors du derby local contre le Rapid, avait révélé une petite déchirure musculaire, Marvin Martins devrait finalement être en mesure de tenir sa place demain à Tbilissi.

Si sa présence dans la liste jeudi dernier confirmait un rétablissement plus prompt que prévu et sa capacité à disputer l’éventuelle finale de mardi, elle ne garantissait pas la disponibilité du latéral droit de 29 ans dès la demi-finale. Mais les doutes ont été levés hier par le staff médical et le sélectionneur des Roud Léiwen, qui pourront compter sur un garçon qui pèse 29 sélections (3 buts), et a été titularisé lors de cinq des sept rencontres pour lesquelles il était apte dans les éliminatoires de l’Euro.

Olesen a «encore plus de rythme»

Il en va de même pour Olivier Thill, forfait lors du dernier match de son club ukrainien de Cherkasy mais désormais totalement remis de sa légère entorse à la cheville. Revenu en sélection en octobre, le milieu de 27 ans (40 sélections, 3 buts) incarnera, avec son frère aîné Sébastien (30 ans) et l’expérimenté et polyvalent Lars Gerson (34 ans, 95 sélections), l’une des trois solutions de rechange dans un entrejeu où Mathias Olesen est bien à 100 %.

Victime d’une inflammation dentaire qui l’a privé de trois matches d’Yverdon entre 11 février et le 3 mars, le milieu prêté par Cologne a rejoué 45 minutes en D1 helvète, samedi à Lugano (défaite 2-0). Et en dépit de ses forfaits répétés en club, qui ne l’ont pas empêché de continuer à s’entraîner, Luc Holtz le trouve même en meilleure forme que jamais et cela n’a rien d’étonnant : le natif de Copenhague (22 ans) a déjà multiplié son temps de jeu par trois (331 minutes en Super League avec Yverdon, contre 107 en Bundesliga avec Cologne sur la phase aller) en rejoignant la Suisse cet hiver. «Il a encore plus de rythme», observe le sélectionneur. Une autre bonne nouvelle en vue de jeudi.

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