Accueil | A la Une | [Sélection nationale] L’Histoire doit s’écrire à Tbilissi 

[Sélection nationale] L’Histoire doit s’écrire à Tbilissi 


Holtz et ses gars. Sur le terrain de leur exploit ou celui de leur déception. (Photo : jeff lahr/sportspress.lu)

NATIONS LEAGUE (BARRAGES) Les Roud Léiwen jouent ce jeudi soir une demi-finale pour aller à l’Euro. Le deal : battre la Géorgie ou dire adieu au rêve.

L’UEFA ne plaisante jamais avec rien. C’est aussi le cas avec la signalétique. Et mercredi, la sélection a été accueillie dans l’immense et tout bleu stade Boris-Paichadze par des panneaux qui disent tout. Non plus ceux de la Nations League, dont ils disputent pourtant la demi-finale, ce soir, mais par ceux des éliminatoires du championnat d’Europe. L’objectif est là, dans le nom.

Et il y a eu une conférence de presse, quelques semaines plus tôt, à laquelle personne n’a prêté attention au Grand-Duché, qui aurait dû alerter tout le monde au pays. C’est celle de Domenico Tedesco, l’entraîneur allemand de la Belgique. Il venait de se faire poser la question de savoir si affronter le Luxembourg en match amical (NDLR : le 8 juin) juste avant de filer à l’Euro était une bonne idée. «Il a répondu, se marre encore Paul Philipp, quelque chose comme « Mais vous ne connaissez pas encore le Luxembourg ou quoi? Ils sont en train de se qualifier pour l’Euro!«  Bon, il a un peu exagéré.» Ou simplement anticipé? C’est ce à quoi a commencé à croire toute la nation. Suffisamment fort pour que partout, dans tous les clubs et même en dehors parfois de l’intimité du football, l’on s’organise pour regarder le match. C’en est presque à croire que la moitié du Grand-Duché sera devant son écran…

«Construis tes rêves», dit la publicité

Les Roud Léiwen qui ont débarqué à Tbilissi semblent exactement comme Luc Holtz les décrit. Cela se sent, cela se voit. Sereins. Concentrés. Forts de longues années de montée en puissance qui pourraient les faire ressembler, en s’enflammant un peu et en s’accordant un brin d’imagination pas déplacée, à la Macédoine de 2020 ou à l’Islande 2016, deux illustres prédécesseurs de taille modeste, sans passé continental et qui sont parvenus à concrétiser un rêve national. Pendant leur séance, le sélectionneur et ses gars ont d’ailleurs vu défiler sur les panneaux publicitaires cette sentence évocatrice «Build your dreams*».

Mercredi, les supporters luxembourgeois sont, eux, arrivés sur place avec d’autres attributs que la sérénité et la concentration. Enthousiastes, convaincus, hypnotisés par cette perspective folle de passer l’été en Allemagne. Dans la Ruhr tout particulièrement. Convaincus d’être bien plus de 400, comme annoncé par la FLF la semaine passée, ils auront du mal à être plus qu’une béquille dans l’enfer qui s’annonce. Mais sorti des absences qui vont plomber les Roud Léiwen (Sinani, Carlson, V. Thill…), ils ont des motifs d’y croire. Et l’absence de la star géorgienne, Kvisha Kvaratskhelia, n’y est pas étrangère. Sans lui, son équipe gagne trois à quatre fois moins de matches et marque deux fois moins de buts. Ça ne fera pas de mal.

*Construis tes rêves.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.