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Pour l’organisateur de l’ING Marathon, «ce sera en mai ou pas du tout !»


Des milliers de concurrents et des dizaines de milliers de spectateurs : une image qu'Erich François espère vite revoir. Même si, à l'heure actuelle, il ne sait pas ce qui pourra se faire cette année. (archives Luis Mangorrinha)

Le plus grand évènement sportif du pays est toujours programmé le 15 mai. Mais Erich François, son patron, aimerait avoir la certitude de pouvoir l’organiser.

À l’heure actuelle, ils sont 6 000 à être inscrits pour le marathon de Luxembourg, dont la date est maintenue au 15 mai. Mais avec la situation sanitaire actuelle, les organisateurs naviguent à vue. Et c’est bien là le problème. Ils souhaitent être rapidement fixés sur la tenue ou non, de l’évènement.

Il y a un an, toutes les manifestations sportives avaient été purement et simplement annulées dès le mois de mars et ce, jusqu’à l’été : « J’ai appris dans les journaux que le marathon ne pourrait pas se tenir », souligne-t-il. Il restait donc deux mois à Erich François, créateur et organisateur de l’ING Europe Marathon Luxembourg, pour prendre ses dispositions : « Ceux qui avaient souscrit une assurance ont été remboursés. Les autres se sont vus proposer un bon à valoir sur le prochain marathon », confie le patron de Step by Step. Évidemment, les pertes financières ont été colossales : « Quand on a appris la nouvelle, on avait déjà dépensé un demi-million d’euros. » Mais : « Heureusement, nos sponsors nous ont suivis. »

Pour éviter les mêmes mésaventures, « on a besoin de réponses rapidement ». Afin de savoir sur quel pied danser, Erich François attend des nouvelles, de la Ville, du ministère, histoire d’être définitivement fixé. « Bien sûr, je sais que ce n’est pas une situation facile et qu’il y a d’autres sujets à traiter. Mais nous sommes quand même la plus grande manifestation sportive du pays. Nous avons besoin de savoir où nous allons. Et pourtant, à l’heure actuelle, les seuls à nous parler sont les journalistes », regrette-t-il. Car, comme il le rappelle : « Chaque jour coûte de l’argent. Tous les jours on m’appelle pour me demander si on peut réserver son billet d’avion, son hôtel. Pour le moment, rien ne nous dit qu’on ne peut pas et les inscriptions sont ouvertes. Mon portable, c’est mon bureau », résume-t-il.

Plusieurs scénarios sur la table

Il se prépare donc à toutes les éventualités. Y compris la pire : l’annulation. « En novembre, nous avons fait des propositions au ministère de la Santé avec des propositions de mise en place de différentes mesures de sécurité. Parmi les pistes, des départs par vague de 300 personnes, une arrivée en extérieur et pas en intérieur, la remise du sac du coureur sur un parking et pas à l’intérieur… Mais tout dépend également du nombre de personnes autorisées à courir : si la Ville dit qu’on ne peut avoir que 1 000 coureurs, il faudra s’adapter. On ne peut pas financer cela. Et dans nos scénarios, il y a également l’annulation. Mais il faudrait qu’on soit fixés rapidement. »

Évidemment, le port du masque n’est pas envisageable pendant l’épreuve. Quant au public, il faudra certainement faire sans. Un crève-cœur pour une manifestation qui réunit habituellement 16 000 concurrents et pas moins de 100 000 personnes dans les rues de toute la ville, avec des animations tout au long du parcours…

En tout cas, le report de l’épreuve à une date ultérieure n’est pas à l’ordre du jour : « Je trouve que ce qu’ont fait Vienne et Londres, en choisissant le report de leur épreuve à l’automne, n’est pas quelque chose qui se fait. C’est un manque de respect par rapport aux marathons qui sont déjà prévus à cette période comme celui de Francfort ou Cologne (NDLR : Francfort est fixé au 31 octobre, Cologne le 3 octobre, celui de Londres le 3 octobre et celui de Vienne le 12 septembre alors que ces deux épreuves se déroulent habituellement au mois d’avril) . Notre marathon aura lieu en mai ou pas du tout ! »

Mais ne comptez pas sur lui pour renoncer : « À aucun moment, je n’ai songé à jeter l’éponge. Si on ne peut pas organiser le marathon cette année, je vais travailler pour qu’on puisse l’organiser l’an prochain. Je suis un entrepreneur, je ne vais pas baisser les bras. » Bien sûr, la meilleure nouvelle serait justement qu’il reçoive des nouvelles des autorités. Afin de savoir sur quel pied danser cette année.

Le Quotidien

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