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[Omnisports] Hoffmann : «On pleure chaque athlète qui nous quitte»


Le président du COSL se montre confiant par rapport à la tenue des JO à Tokyo.

Le président du COSL, André Hoffmann revient sur le cru 2020 des cadres du COSL. Il évoque également sa confiance par rapport à ce qui se passe en Asie et des solutions pour les soldats athlètes.

Que pensez-vous du cru 2020 de ces cadres?

André Hoffmann : On constate que les cadres s’étoffent et qui dit plus grand, dit plus dynamique. C’est prometteur de voir que certains ont réussi à franchir le cap et à passer du cadre promotion à l’élite, c’est une évolution normale. Le fait d’avoir beaucoup d’athlètes indique également le fait que les fédérations travaillent bien, que l’intérêt pour le sport de haut niveau est là. Tous ces talents tirent leur sport vers le haut. En revanche, il y a des athlètes qui ont arrêté de manière brutale, on n’est pas comme les grandes nations qui en ont plein d’autres derrière. Nous, on pleure chaque athlète qui nous quitte.

Y a-t-il eu beaucoup de cas compliqués?

Il y a toujours des discussions mais au niveau des performances, c’était plus clair, soit de manière positive, soit de manière négative. Les discussions ont davantage eu lieu sur les sportifs qui ont eu des blessures, ceux qui décident de privilégier leurs études ou leur profession, par exemple.

«Neuf à Tokyo, c’est pratiquement sûr…»

On est en année olympique. Pouvez-vous nous dire à combien d’athlètes on peut s’attendre à Tokyo?

À l’heure actuelle, ils sont sept à être qualifiés. La natation et l’athlétisme sont les deux seules disciplines qui permettent d’avoir un représentant et une représentante s’ils ne sont pas déjà qualifiés si bien qu’on peut s’attendre à voir une nageuse accompagner Raphaël. En athlétisme, si Charline Mathias ou Vera Hoffmann réalisent une prestation que l’on juge suffisante, l’une des deux pourrait aller aussi aux Jeux. Donc on peut dire que neuf, c’est pratiquement sûr. Après, on a encore des chances avec le triathlon, le karaté, le marathonien Ben Sathre, les escrimeurs ou encore Lyndon Sosa, dont on sait que dans un bon jour, il peut battre les meilleurs. Donc, peut-être dix, onze, douze… ou peut-être seulement neuf.

L’Asie est frappée actuellement par l’épidémie de coronavirus. Les championnats du monde indoor d’athlétisme ont été reportés. Pensez-vous que cela puisse être le cas pour les JO à Tokyo?

Je ne pense pas. On a encore suffisamment de temps avant que les JO ne se déroulent. Ils travaillent déjà sur un vaccin en Australie, si bien que je pense que d’ici un à deux mois, on devrait pouvoir sortir de cette impasse. Donc je suis confiant, les JO devraient bien avoir lieu.

Lors de cette révision des cadres, il a été question de l’armée. Quel est le problème?

Les sportifs d’élite de l’armée rejoignent l’armée pendant huit ans, soit deux périodes olympiques. On se dit généralement qu’aller une fois aux Jeux, c’est quelque chose d’exceptionnel et deux fois, c’est encore plus rare. Mais c’est la date d’entrée qui ne colle pas. Certains n’intègrent pas l’armée en année olympique si bien que Bob Bertemes, par exemple, verra son contrat avec l’armée prendre fin en 2022 alors qu’il peut aller jusqu’à Paris-2024 où il pourrait être à son top. On va donc discuter pour voir s’il y a un moyen de faire en sorte que si un contrat de soldat se termine avant l’année olympique, on puisse peut-être le prolonger jusqu’aux prochains Jeux. Cette année, Lis Rottler-Fautsch voit son contrat s’arrêter au mois de mars et il a été décidé de prolonger son contrat jusqu’au mois de septembre prochain.

Entretien avec Romain Haas

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