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[Basket] Comment Etzella a répliqué


Transparent et diminué au premier match, Brandon Johnson a serré les dents et a largement contribué à la victoire nordiste, mercredi. (Photo : rh)

APRÈS LE MATCH 2 DES FINALES Largement dominés sur le parquet lors du premier match, les Ettelbruckois ont trouvé des réponses pour prendre leur revanche sur l’Amicale et égaliser dans cette finale au meilleur des cinq matches.

UNE ATTAQUE QUI BÉGAIE – UN PEU – MOINS

Quatre jours plus tôt, les Ettelbruckois, qui sont pourtant la meilleure attaque de toute la ligue en tournant à 90 pts de moyenne, n’avaient marqué que 7 tout petits paniers pour 27 malheureux points à la pause. Pour avoir une chance de battre l’Amicale, il fallait rectifier le tir. Et dès le premier quart, les hommes de Gavin Love ont montré qu’ils avaient retenu la leçon en remportant la mise 23-16. Alors que samedi, ils avaient mieux démarré avec deux missiles longue distance avant de se faire dépasser puis de devoir courir après le score durant toute la rencontre, mercredi, c’est exactement le contraire qui s’est produit : l’Amicale a démarré avec trois paniers de loin, Etzella a égalisé avant de prendre les commandes sur deux ogives signées Fritz Gutenkauf. L’Amicale a couru après le score tout le match. S’est parfois rapprochée. Mais n’est jamais repassée devant.

AVEC JOHNSON, ÇA VA MIEUX

On était très inquiets pour lui après samedi. La tête basse, montrant ostensiblement qu’il ne pouvait pas marcher normalement, Brandon Johnson n’avait pas du tout pesé au match 1 (7 pts, 5 rebonds et moins de 25′). Et on n’a pas forcément été rassurés quand, plus d’une heure et demie après son compatriote Jimmie Taylor et bien après l’ensemble de ses coéquipiers, il est arrivé à son tour sur le parquet pour l’échauffement. Il restait une grosse trentaine de minutes avant le coup d’envoi et l’intérieur était à l’écart. Faisant des étirements, des mouvements pour tester sa cheville. Et même s’il a rejoint ses coéquipiers pour la traditionnelle routine d’avant-match, il n’a pas dunké et n’a pratiquement pas couru. Bref, il ne donnait pas beaucoup de signes positifs quant à sa présence, ou du moins, son impact, dans cette rencontre.

Les fans nordistes ont dû malgré tout être rassurés en voyant qu’il débutait bien le match. Et même s’il a passé la rencontre à deux à l’heure, avec un visage qui exprimait clairement que quelque chose n’allait pas, il a fait comme son coéquipier Yann Wolff le lui avait conseillé : il a serré les dents. Car il avait bien compris qu’un Brandon Johnson même diminué, c’est mieux que pas de Brandon Johnson du tout.

C’est ainsi qu’il a fait ce qu’il pouvait pour contrecarrer le golgoth steinselois Kim Aiken. Si ce dernier (17 pts, 12 rebonds) termine avec pratiquement le même bilan comptable que lors du premier match (18 pts, 13 rebonds), son pourcentage n’a rien à voir puisque de 63 % samedi, il est passé à 25 % mercredi. Un travail dû en grande partie au bon boulot de Brandon Johnson. Qui, même s’il n’a pas eu son impact habituel, termine tout de même avec 19 pts et 11 rebonds en 38’49 » de temps de présence. Avec lui, ça va quand même mieux!

DES POINTS CHERCHÉS SUR LA LIGNE

Samedi, il avait fallu attendre la dernière minute pour voir Etzella aller sur la ligne des lancers alors que l’Amicale s’y était déjà présentée à trois reprises. Et sur l’ensemble de cette première manche, les Nordistes n’avaient tiré (et marqué d’ailleurs) que 13 lancers, un peu moins que Steinsel, qui n’en avait tiré que 16.

Mercredi, il a encore fallu patienter longtemps avant de voir Etzella sur la ligne des lancers. Mais à partir du deuxième quart, les Nordistes, bien plus agressifs que lors de la première manche, ont multiplié les présences sur la ligne des lancers. Et comme ils sont plutôt adroits dans l’exercice, cela donne des points gratuits toujours bienvenus face au favori du championnat. Au total, sur les 77 points inscrits, 25 (sur 29 tentatives) l’ont été aux lancers francs. Contre seulement 13 sur 16 pour les Fraisiers.

UN CHANGEMENT D’ATTITUDE

«Samedi, on a été nuls. On n’était pas prêts. On va changer ça mercredi.» Yann Wolff avait été clair : il avait confiance en la capacité de ses coéquipiers à afficher un autre visage pour ce match 2 à la maison.

Et on a tout de suite vu des Ettelbruckois très concernés. Impliqués. À la lutte pour aller chercher le moindre rebond. Comme sur une séquence incroyable où Etzella rate trois tirs de suite… mais récupère trois fois le rebond pour finalement conclure par un panier signé Sticky Gutenkauf, qui récompensait le bon travail collectif des joueurs du Deich.

ETZELLA PLIE… MAIS NE ROMPT PAS

Etzella a compté jusqu’à 19 longueurs d’avance. Mais n’a pourtant jamais vraiment été complètement à l’abri : «On a souvent peur de gagner, surtout dans les gros matches», constate Yann Wolff. On a vu Jarvis Williams (24 pts) scorer 8 pts pratiquement de suite pour revenir à six points dans le troisième quart (48-42). Steinsel, qui pointait à 15 points avec moins de cinq minutes à jouer (70-55), allait enchaîner trois missiles longue distance pour revenir à cinq petits points avec encore 1’38 » à jouer. Largement le temps de renverser la situation. Mais si Etzella a plié, Etzella n’a pas craqué. À chaque fois, il s’est trouvé un Nordiste pour repousser les velléités adverses. Que ce soit Brandon Johnson sur la ligne, Fritz Gutenkauf ou évidemment Jimmie Taylor, une nouvelle fois l’Ettelbruckois le plus incisif (29 pts à 52 % de réussite).

Tous ces éléments mis bout à bout ont permis à Etzella d’inverser totalement la tendance par rapport au premier match. Mais quelque chose nous dit qu’on est encore bien loin de la fin de ce qui est, pour l’heure, une vérible guerre de tranchées. Rendez-vous pour l’acte 3 demain, à Steinsel.

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