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«Le Luxembourg est un leader mondial dans le domaine spatial»


A l’ESTEC (Centre européen de technologie spatiale) de Noordwijk une nouvelle coopération s’est nouée entre le Grand-Duché et l’agence spatiale européenne. (Photo Emilie Dias)

Le ministre de l’Economie, Lex Delles, a signé ce lundi, la prolongation d’un protocole de coopération avec l’agence spatiale européenne (ESA). Celui-ci renforce une fois de plus l’implication du Luxembourg dans le domaine spatial.

Le Luxembourg se positionne à nouveau dans le secteur de l’espace. C’est à l’ESTEC (Centre européen de technologie spatiale) de Noordwijk, ville balnéaire des Pays-Bas, qu’une nouvelle coopération s’est nouée entre le Grand-Duché et l’agence spatiale européenne. Concrètement, l’extension de ce mémorandum vise à développer les futurs projets et activités économiques entre le pays et l’ESA pour les cinq ans à venir. Depuis les années 1980, le Luxembourg s’est démarqué dans le secteur à travers le développement de plusieurs entreprises dans la télécommunication et la recherche spatiale. Aujourd’hui, de nouvelles sociétés luxembourgeoises se sont spécialisées, elles aussi, dans le domaine que ce soit au niveau de l’exploration, l’observation et la navigation.

Membre de l’agence spatiale européenne, le pays est décrit par le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher, comme «un leader mondial dans le domaine des ressources spatiales» notamment grâce au «développement croissant» de ses entreprises et à «un investissement impressionnant». Il reconnaît tout de même que si les jeunes talents luxembourgeois sont présents à l’ESA, il souhaiterait qu’il y en ait davantage.

C’est justement l’un des objectifs de cette coopération : trouver des experts luxembourgeois. Et cela passe dans un premier temps par la légitimation de ce sujet. «Le spatial ce n’est pas Star Wars, c’est une réalité au Luxembourg», appuie Lex Delles. Il évoque l’exemple d’une entreprise du pays qui a créé une fibre optique spatiale. «Elle devrait revenir sur Terre ces jours-ci et sera utilisée pour des besoins terrestres. Il y a aussi le rover luxembourgeois qui est en train d’être construit pour être déployé sur la Lune. Nous avons vraiment des leaders dans le domaine», souligne le ministre.

Un nanosatellite made in Luxembourg

Pour autant, si les entreprises se développent, les places sont parfois difficiles à trouver pour les jeunes talents au Grand-Duché. «C’est aussi pour cela que nous avons réalisé cette coopération avec l’ESA. Cela pourra permettre de former des experts qui pourront travailler par la suite à l’agence européenne ou revenir dans les entreprises du pays», explique Lex Delles.

Prochainement, le pays devrait faire encore parler de lui dans le domaine du spatial avec le lancement du nanosatellite Juventas. Développé en partie au Luxembourg, celui-ci sera envoyé dans l’espace, en octobre 2024. Ce CubeSat», encore en phase de test, sera intégré au satellite européen HERA dans le cadre d’une mission de défense planétaire. L’un des objectifs de cette dernière est de dévier la trajectoire d’astéroïdes dangereux arrivant sur Terre.

Une nouvelle course à l’espace

Pour le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher, le monde vit actuellement une nouvelle révolution dans le domaine spatial. «Aujourd’hui, il y a une dynamique similaire à celles des années 1960 avec la Lune. De nombreux pays, comme les États-Unis, la Chine, l’Inde, le Japon ou encore les pays arabiques investissent beaucoup. L’Europe historiquement très impliquée dans le secteur doit, elle aussi, continuer à réaliser des investissements pour rester dans cette course.»

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