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Smartwielen : faites le test et trouvez votre candidat pour les européennes


Smartwielen sera disponible dès demain pour tous les curieux et les indécis du scrutin des européennes.  (Photo : editpress/fabrizio pizzolante)

L’outil de consultation et de comparaison des candidats et des partis fait son grand retour pour les élections européennes. Il sera ouvert dès ce mercredi 8 mai afin de permettre à chacun de savoir pour qui voter.

À un mois des élections européennes, Smartwielen ouvre son site dès demain. L’outil, créé en 2009, est devenu une référence pour les citoyens luxembourgeois. Construit sur la base d’un questionnaire, il permet aux utilisateurs de comparer leurs opinions politiques avec celles des partis et des candidats en lice pour les élections. Le logiciel de consultation a remporté un grand succès pour le scrutin national en 2023. Ce sont pas moins d’un tiers des électeurs qui ont testé cet outil.

«On s’attend à une utilisation plus faible de Smartwielen parce qu’on observe une certaine fatigue électorale des Luxembourgeois après tous les votes de l’année dernière. Ce scrutin s’annonce aussi plus simple avec finalement peu de candidats, donc les électeurs ont moins besoin d’aide pour faire leur choix», explique Raphaël Kies, chercheur au sein de l’université du Luxembourg et membre de l’équipe de création du logiciel. Cette fois, le site sera disponible en cinq langues (luxembourgeois, français, allemand, anglais et portugais) afin de répondre aux interrogations de tous les électeurs et ressortissants communautaires lors du scrutin européen.

Près de 400 questions proposées

Pour utiliser l’outil, rien de plus simple. L’électeur se rend sur le site et 38 questions lui sont posées. Pour chacune, il peut répondre oui, plutôt oui, plutôt non ou non. Il est aussi possible d’indiquer si la question a un poids plus ou moins important aux yeux de l’électeur. Ainsi, lors du calcul par l’algorithme, la question peut être plus ou moins prise en compte. À la fin, une liste de candidats et de partis est proposée en fonction des affinités sur les différents sujets, et des pourcentages de proximité sont indiqués. «Les principaux retours que l’on a depuis la création du logiciel, c’est de la surprise. Les personnes qui utilisent l’outil ne s’attendent pas aux résultats qui leur sont donnés», selon Raphaël Kies.

Le choix des questions n’a pas été facile d’après le chercheur. «On a une responsabilité en choisissant certaines questions plutôt que d’autres. Il doit y avoir des questions sur toutes les thématiques européennes, mais aussi des questions qui divisent au sein et entre les partis.» Ce sont près de 400 questions qui ont été proposées par les internautes sur le site. Sur les 38 questions finales, 25 ont été créées avec le projet européen VoteMatch et sont ainsi communes à une vingtaine de pays de l’UE. Les autres ont été développées par Unilux et le Zentrum fir politesch Bildung, la fondation pour la promotion de la citoyenneté. «On ne voulait pas des questions comme : « Voulez-vous la paix? ». Bien sûr que tous les candidats et partis vont dire « oui », mais ça n’aide pas les citoyens à savoir pour qui voter», explique Raphaël Kies.

62 candidats ont joué le jeu

Les grandes thématiques qui permettront de différencier les futurs eurodéputés sont l’économie, l’environnement, l’immigration, et les affaires étrangères, mais aussi des thèmes plus nationaux comme la fiscalité, les médias ou la société. Une question est par exemple posée sur la reconnaissance d’un État palestinien. Si ce positionnement est avant tout national, il pourra aussi être influencé par le Parlement européen, notamment.

Quelque 62 candidats se sont déjà inscrits et déclarés sur Smartwielen ainsi que presque tous les partis à l’exception d’un seul. «Les premières années, c’était difficile d’avoir des réponses parce que cela demande une très grande transparence, y compris sur des thèmes que certains préféreraient garder en dehors de la campagne. Mais depuis quelques années, l’outil est reconnu et les candidats acceptent presque tous de répondre.»

Le logiciel a gagné en notoriété et «contribue aujourd’hui à la démocratie», reconnaissent ses fondateurs. S’il était au départ principalement utilisé chez les moins de 25 ans, ce sont désormais les 30-35 ans qui l’utilisent davantage. Difficile en revanche de savoir si l’outil a permis une plus grande participation dans les urnes, en raison notamment du vote obligatoire au Grand-Duché.

Rendez-vous sur www.smartwielen.lu 

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