Réfugiés afghans : un casse-tête migratoire

Les autorités ont déjà réceptionné 200 demandes de réfugiés afghans pour un regroupement familial.

En 2020, 95 ressortissants afghans ont introduit une demande d’asile au Luxembourg. Sur la même année, 39 Afghans ont obtenu le statut de réfugié au Grand-Duché. Jusqu’à fin juillet de cette année 2021, 39 ressortissants afghans supplémentaires sont arrivés au Luxembourg. «Le quota de reconnaissance du statut de réfugié est très grand au Luxembourg», indique Jean Asselborn, le ministre en charge de l’Immigration. Il existe pourtant des Afghans qui ont été déboutés, mais pas expulsés. «Aucun Afghan n’a été renvoyé depuis 2015», souligne Jean Asselborn. La situation migratoire risque toutefois de s’accentuer dans les mois à venir. Un défi majeur existe déjà : plus de 200 migrants afghans, déjà présents au Grand-Duché, ont introduit une demande pour un regroupement familial. «Le cadre légal fait que ce droit au regroupement n’est pas extensible à l’ensemble de la famille», indique le ministre de tutelle. Autre souci majeur : en temps normal, les personnes autorisées à rejoindre leurs familles au Luxembourg doivent organiser et payer eux-mêmes le voyage.

Le gouvernement devra aussi se pencher sur la régularisation des ressortissants afghans déboutés. «Il est toutefois à préciser que même sans avoir obtenu le statut de réfugié, ces personnes peuvent travailler et se construire une vie au Luxembourg», note Jean Asselborn. Des pourparlers sont engagés entre ministères et avec le Barreau de Luxembourg pour trouver des solutions adéquates.

Le ministre de l’Immigration a lancé un nouvel appel, ce mercredi, pour que l’UE accepte une répartition équitable des migrants afghans. Un quota total de 40 000 à 50 000 réfugiés devrait être supportable. Mais une solution est loin d’être acquise.

David Marques