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Le CSV envers et contre tous


Le sourire du président du groupe parlementaire CSV, Claude Wiseler, est trompeur. Son doigt, pointé vers la coalition au pouvoir, l'est moins lui. (photo Jean-Claude Ernst)

Le premier parti d’opposition ne craint pas la coalition au pouvoir dont l’objectif serait de diviser la société en créant une rupture entre le CSV et le trio DP-LSAP-déi gréng.

C’est un Claude Wiseler remonté qui a tiré le bilan 2016/17 de son groupe politique à la Chambre, mardi, depuis le parvis de l’abbaye de Neumünster. En effet, le chef de file des 23 députés chrétiens-sociaux estime que la coalition formée par les libéraux, les socialistes et les verts, cherche à tout prix à diviser la société. «Il s’agit d’une erreur politique qui n’est pas conforme à la tradition de la vie politique du pays», a-t-il fustigé, en dénonçant la volonté, selon lui, d’écarter le CSV du pouvoir, en faisant de petits arrangements entre amis.

Outre ces considérations de pure politique politicienne, le chef de l’opposition parlementaire ne s’est pas fait prier pour rappeler les principales réformes qu’il a jugé ne pas devoir voter, au cours de la session parlementaire écoulée.

«Une opposition sans cesse constructive»

Parmi celles-ci figurent ainsi : le budget 2017, la réforme fiscale, la réforme des finances communales, la loi sur le Fonds du logement, le texte sur la formation professionnelle, la loi sur l’eau, la nouvelle réforme du Conseil d’État, la réforme dans l’enseignement secondaire, le texte sur le cours «Vie et société» (qui abolit l’enseignement religieux), ou encore la réforme de l’assurance dépendance. «Concernant tous ces projets de loi, nous avons systématiquement proposé une politique alternative en mettant, sur la table, des suggestions d’amendements», a indiqué Claude Wiseler.

Pour ce dernier, le gouvernement a donc failli sur de nombreux dossiers depuis son arrivée au pouvoir, fin 2013. Dans ce sens, il a enfoncé le clou en fustigeant la gestion des finances publiques par la coalition au pouvoir, la pression sur le marché du logement, «le zéro pointé» du gouvernement en matière d’aménagement du territoire, l’absence de cohérence au sujet de la politique scolaire et, sans doute pour amadouer la presse, l’absence de loi relative à l’accès à l’information pour les journalistes. «Ce gouvernement manque de transparence. La preuve en est fournie par l’absence systématique, ces derniers temps, de points presse du Premier ministre, à l’issue des Conseils de gouvernement», argumente Claude Wiseler.

Puis le président du groupe parlementaire du CSV de marteler que son parti vise sans cesse à produire une opposition alternative, constructive et cohérente et ce, preuves à l’appui : «Nous avons soutenu des lois pour le bien commun, telles que celle relative au space mining et soutenons la venue de Google», a-t-il insisté, avant d’indiquer que le CSV se montrait toujours prêt à discuter «sans tabou» avec tous les partis sur des dossiers tels que la révision constitutionnelle. Bref, le CSV estime injuste qu’on lui jette systématiquement la pierre.

Claude Damiani

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