Accueil | Politique-Société | Brexit : «Il faut que quelque chose bouge…»

Brexit : «Il faut que quelque chose bouge…»


Après sa rencontre avec Xavier Bettel, lundi, Michel Barnier doit rencontrer à Bruxelles le ministre britannique en charge du Brexit, Stephen Barclay. (photo Tania Feller)

En visite ce lundi à Luxembourg, le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, a répété que la substance de l’accord sur le divorce avec le Royaume-Uni ne sera pas renégocié. Seule concession : si Londres veut se montrer plus « ambitieux », l’UE lui emboîtera le pas.

La détermination pour trouver un accord avec le Royaume-Uni sur sa sortie de l’Union européenne reste présente chez Michel Barnier. À 46 jours de la date de sortie, fixée au 29 mars, le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit était ce lundi à Luxembourg. Au programme figurait une entrevue avec le Premier ministre, Xavier Bettel, et un échange de vues avec la Chambre des députés.

Pour Bruxelles, la priorité rester de trouver un accord pour un retrait ordonné du Royaume-Uni. Ce scénario « vaudrait bien plus et serait bien mieux » qu’une sortie désordonnée, a souligné Michel Barnier lors d’un point presse au côté de Xavier Bettel. « Le temps qui nous reste est cependant extrêmement court », ajoute le représentant de la Commission européenne. Tous les scénarios, y compris celui d’une sortie sans accord, restent donc à envisager et à préparer. Un mince espoir demeure toutefois, à condition que Londres joue le jeu.

«Ne pas imputer la responsabilité aux 27 autres»

« Il faut que quelque chose bouge », résume Michel Barnier tout en renvoyant la balle dans le camp britannique. « Une des seules convergences dont nous disposons, et ce n’est pas une des moindres, est la volonté de négocier un accord de libre-échange. Si le Royaume-Uni veut démontrer davantage d’ambitions, l’UE est immédiatement prêt à suivre le pas », complète le négociateur français.

«En fin de compte, on ne pourra pas imputer la responsabilité d’un non-accord aux 27 pays restant dans l’UE. Notre volonté n’est pas de faire capoter cet accord », a pour sa part souligné le Premier ministre, Xavier Bettel. Le chef du gouvernement luxembourgeois a clairement visé les « carences fondamentales de l’argumentation » des pro-Brexit. « Le Royaume-Uni est plus désuni que jamais », déplore-t-il. Mais « cela a commencé à Londres et la responsabilité reste à Londres », conclut Xavier Bettel.

«Former une majorité positive»

Dès ce lundi soir, Michel Barnier va accueillir le ministre britannique en charge du Brexit, Stephen Barclay. « Je serais à son écoute. L’objectif doit rester de trouver les voies et chemins pour former une majorité positive à partir de deux majorités négatives », a encore annoncé le négociateur européen avant son retour à Bruxelles.

David Marques

Retrouvez un dossier complet sur le Brexit dans notre édition papier de mardi.

Un commentaire

  1. Si les eurocrates ne voulaient pas faire payer cher aux anglais leur envie de quitter ce carcan qu’est l’UE, il suffirait qu’ils jettent un peu de lest sur le backstop et l’histoire serait terminée depuis longtemps.:Mais non, il faut leur faire payer le plus cher possible la liberté.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.