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1er-Mai de l’OGBL : «Les salariés souffrent massivement»


La présidente de l'OGBL, Nora Back, s'est montrée très combative face à des centaines de militants, réunis en ce 1er-Mai à Esch-sur-Alzette (Photos : julien garroy)

Le premier syndicat du pays a défilé ce samedi matin dans les rues d’Esch-sur-Alzette. L’impact de la crise sanitaire sur les travailleurs a dominé le discours de la présidente Nora Back, prononcé face à un petit millier de militants réuni place de l’Hôtel-de-ville.

Masqués, mais très bruyants et revendicatifs. C’est ainsi que l’on peut caractériser la fête du 1-er Mai de l’OGBL, rejoint une toute première fois par le Landesverband. Malgré les restrictions anti-Covid, le syndicat avait décidé de battre le pavé, ensemble avec un petit millier de militants qui ont défilé dans les rues d’Esch-sur-Alzette. Le KPL et déi Lénk étaient venus rejoindre le cortège. Un service d’ordre a été mobilisé pour s’assurer que les règles de base (port du masque, respect des distances) soient respectées.

«Nous pouvons être contents, nous pouvons être fiers de nous, d’être ensemble dans la rue en ce jour, le jour du Travail», a lancé la présidente Nora Back, au bout du cortège qui est parti de la place de la Résistance pour rejoindre la place de l’Hôtel-de-ville.

«Nous avons affaire à une crise du siècle»

«L’OGBL et le Landesverband se sont battus dès la première minute pour que cette crise sanitaire, qui nous mène vers une crise économique, ne se transforme pas en une profonde crise sociale. Ceci a constitué notre feuille de route dès le premier jour et nous nous battrons pour ça jusqu’à la fin», rappelle ensuite Nora Back en jetant un regard sur la première année de pandémie de coronavirus. «Nous avons affaire à une crise du siècle. Les bonnes leçons doivent désormais en être tirées. Elle peut être maintenant une chance pour activer les bons leviers. Nous ne devons pas manquer cette opportunité.»

Le temps presse. «Dans tous les secteurs, dans toutes les professions, les salariés souffrent massivement de cette crise», souligne la présidente de l’OGBL. Elle a eu en ce 1-er Mai une pensée pour «ceux, en première ligne qui ont une importance systémique, qui ont toujours dû fonctionner, continuer à travailler avec la crainte d’être infecté. Pour que la société continue de tourner». Mais aussi à «ceux, en télétravail qui, à côté des questions fiscales et de droit du travail, doivent vivre avec les conséquences de l’isolement, qui depuis des mois n’ont pas ou très peu d’échanges avec leurs collègues de travail». Sans oublier «ceux, au chômage partiel qui subissent des pertes financières et qui en plus vivent avec la crainte que leur emploi disparaisse complètement ou qu’il soit peut-être très différent qu’auparavant».

«Pas de retour à l’anormal»

«Pour sortir de cette crise, nous devons poursuivre nos objectifs syndicaux : sécuriser les emplois, ne pas accepter davantage les inégalités dans notre société, empêcher la précarité. Et pour toutes ces raisons, nous devons, autant que possible, contrer et affaiblir la récession économique», met en perspective Nora Back. Mais, le «retour à la normalité ne doit toutefois pas consister en un retour à l’anormal, où le profit passe avant l’être humain, où le travail rend les gens souvent malades».

David Marques

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