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La Belgique voudrait une « CIA européenne »


Pour l'instant, la proposition du Premier ministre belge Charles Michel ne convainc pas ses voisins français et allemand. (Photo AFP)

La Belgique souhaite la mise en place d’une « agence européenne de renseignement », notamment pour renforcer la coopération antiterroriste, a affirmé lundi le Premier ministre belge Charles Michel.

« Aujourd’hui, nous avons une difficulté, les échanges d’informations sur le plan européen sont bilatéraux (…). Aujourd’hui il n’y a pas de renseignement harmonisé sur le plan européen », a regretté Charles Michel, s’exprimant sur la radio française RTL. « Si les services de renseignement fonctionnaient sans faille dans l’échange d’informations, il n’y aurait plus jamais aucun attentat dans le monde (…). Il n’y a pas d’uniformisation dans les échanges d’informations », a-t-il ajouté.

France et Allemagne réticentes

« Nous devons mettre en place le plus vite possible une agence européenne du renseignement, une CIA européenne », pour réunir les informations sur les individus « suspectés d’avoir des tentations radicales » et « démasquer ceux qui ont des intentions hostiles ». « Même votre ministre de l’Intérieur M. (Bernard) Cazeneuve est très réticent avec ma proposition de mettre en place une agence européenne du renseignement », a cependant constaté le Premier ministre belge.

L’enquête sur les attentats jihadistes meurtriers du 13 novembre à Paris a mis en lumière des failles dans la coopération entre services secrets. Le Commissaire européen chargé des Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, avait déjà proposé vendredi la création d’une agence européenne du renseignement. Mais la mise en place d’une telle centrale nécessiterait de modifier les traités de l’Union et plusieurs pays membres, à commencer par l’Allemagne, n’ont pas caché leurs réticences.

« Nous ne devrions pas gaspiller notre énergie sur une Agence européenne de renseignement. Je ne peux pas imaginer qu’on puisse renoncer à notre souveraineté nationale » en la matière, avait ainsi réagi vendredi le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, pour qui il faut plutôt se « concentrer sur l’amélioration de l’échange d’informations entre des institutions déjà existantes ».

AFP/A.P

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