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Luxembourg : la grosse galère des frontaliers


Les temps de trajet doublent parfois et les itinéraires bis sont à leur tour saturés. (Photo : RL)

Depuis le retour des contrôles aux frontières, l’A31 s’est transformée en galère pour tous les frontaliers qui travaillent au Luxembourg. La situation n’est guère plus réjouissante pour les usagers du TER, victimes de rames bondées et du retard des trains. Partout, l’exaspération monte. Côté luxembourgeois, les employeurs se montrent compréhensifs.

Demandez à Alice, 21 ans, conseillère en investissement dans une banque au Luxembourg, comment elle vit les contrôles aux frontières et la jeune femme se lance dans une longue complainte. Celle du travailleur frontalier qui subit matin et soir d’interminables bouchons. « Si les contrôles douaniers devaient être maintenus, je pense que bon nombre de frontaliers seraient conduits à revoir leur situation, professionnelle comme personnelle », estime la jeune femme avec gravité. Domiciliée à Neufchef, elle envisage sérieusement de s’installer au Luxembourg.

Selon elle, d’autres « feront peut-être le choix de quitter leur poste au Luxembourg pour se rapprocher de leur domicile ».

L’exaspération de ces milliers de salariés est montée d’un cran. Avec le temps et l’expérience, ces derniers sont rompus aux ralentissements. Ils ont appris à vivre avec. Ils ont appris à planifier les impondérables et sont devenus des orfèvres du temps. Comment partir au bon moment pour arriver à l’heure chez un employeur qui vit sur place et pour lequel la ponctualité est une exigence bien comprise ?

Les frontaliers sont aussi les virtuoses de l’itinéraire bis, du raccourci ou encore du détour qui finalement fait gagner du temps.

Une impasse

Mais cette fois, c’est l’impasse. Le piège s’est refermé. Les temps de trajet doublent parfois et les itinéraires bis sont à leur tour saturés.

Le train est une alternative. La SNCF a certes ajouté des rames entre Nancy et Luxembourg, la ligne qui représente à elle seule plus de 40 % du trafic régional. Mais l’effort ne suffit pas. Les places assises aux heures de pointe sont une denrée rare.

Tous les jours, plusieurs fois par jour, ces Lorrains subissent dans leur quotidien le renforcement des mesures de sécurité. Les citoyens comprennent et approuvent. Mais des voix s’émeuvent néanmoins sur l’opportunité de ces ralentissements qui rendent insupportables des conditions de circulation déjà difficiles en temps normal.

Républicain Lorrain

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