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Un biscuit dans un train coûte 300 euros à une frontalière


La passagère belge avait repris le train SNCB de 17 h 22 à Luxembourg à destination d’Arlon et Marbehan. (Photo : L'Avenir)

Une frontalière, qui voulait retourner chez elle après sa journée de travail, a été contrôlée dans le train alors qu’elle avait détaché son masque pour manger un biscuit. Le biscuit est salé: 300 €!

Au Grand-Duché, on ne badine pas avec le respect des normes sanitaires. Nos confrères du site www.lesfrontaliers.lu révèle ce lundi qu’une jeune frontalière qui voyage chaque jour entre Marbehan (Belgique) et Luxembourg vient d’en faire les frais.

Les douaniers la contrôlent

Cette semaine, après sa journée de travail, lors de son voyage retour en gare de Luxembourg, elle embarquant dans un train SNCB à 17 h 22 en direction d’Arlon. Le train n’était pas bondé. Un siège sur deux était libre, confie-t-elle.

La jeune femme, qui ne sent pas très bien, décide alors de grignoter un petit biscuit. « Je l’ai fait d’autant plus volontiers que j’étais dans un train belge. On doit y garder en permanence son masque, mais celui-ci peut être enlevé, juste le temps de grignoter quelque chose ou se désaltérer. Et il faut remettre ensuite son masque immédiatement. »

Elle détache donc son masque de l’oreille gauche, mais à sa grande surprise, des douaniers grand-ducaux contrôlant dans le train (ce ne sont pas des accompagnateurs des CFL ou de la SNCB) viennent la verbaliser et lui dressent une contravention de 300€ pour défaut de port du masque !

On ne peut enlever le masque dans les transports au Grand-Duché

Sur le site www.lesfrontaliers.lu, la jeune habitante de la province de Luxembourg explique son désarroi: «  J’ai fait part de mon étonnement aux douaniers car je voyage tous les jours et il est autorisé de manger dans les trains belges, pour autant que cela ne dure pas trop longtemps. »

Inflexibles, les douaniers lui ont rappelé la réglementation : au Grand-Duché, le port du masque est obligatoire en toutes circonstances dans les transports publics.

On peut simplement l’enlever sur les quais, à l’extérieur des trains, si la distance de sécurité de 2 m peut être respectée. La consommation de boissons et d’aliments reste interdite dans les trains, bus, salles d’attente et halls des gares, à l’exception des endroits indiqués, rappellent les CFL, les chemins de fer du Grand-Duché.

On pourrait toujours rétorquer, au plan juridique, que la passagère circulait à bord d’un train de la SNCB et non d’un train des CFL, donc qu’elle était sujette à la réglementation propre à la SNCB et la Belgique. La jeune femme souhaite faire appel à un avocat et pose la question : les douaniers luxembourgeois ont-ils le pouvoir de dresser des contraventions dans un train SNCB?  L’accompagnateur SNCB lui aurait en tout cas fait part de sa surprise, à titre personnel, que des douaniers luxembourgeois contrôlaient et verbalisaient dans son train.

Quid de l’esprit de la loi?

La jeune Gaumaise sort de cette histoire en tout cas très dépitée: « J’ai toujours respecté les lois et je paie mes impôts au Luxembourg. Je suis à jour dans ma vaccination et je respecte les gestes barrières imposés. Je trouve tout à fait normal de faire respecter les lois. Cependant, je trouve que m’infliger une amende de 300 euros pour un biscuit grignoté dans un train belge non bondé, c’est se contenter d’appliquer la loi et oublier ce que l’on appelle l’esprit de la loi ».

Dominique Zachary (L’Avenir)

Un commentaire

  1. Ils seraient surement plus utiles à chasser les exilés fiscaux qui planquent leur blé chez eux qu’à emmerder le peuple qui bosse.

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