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La folie des armes

S’il y a bien une chose qui ne changera jamais aux États-Unis, c’est bien l’attachement de leur peuple aux armes à feu.

Quasi pas un jour ne se passe sans une affaire sordide de meurtre avec l’une de ces armes. Il y a quelques jours, une énième fusillade avait lieu sur un campus universitaire. Si Barack Obama a montré son indignation autant que son impuissance, les candidats à la primaire républicaine se sont bien gardés de remettre en cause le sacro-saint deuxième amendement. Ils ont préféré détourner le débat sur la problématique de la prise en charge des personnes mentalement instables. Ah.

Si rien ne semble prouver que l’auteur de la dernière fusillade avait de sérieux problèmes mentaux, une grande majorité d’Américains pense sérieusement qu’il serait plus simple de neutraliser toutes les personnes avec de potentiels problèmes psychiatriques, que de restreindre tout court l’accès des armes au plus grand nombre.

En attendant, un petit garçon de onze ans a tiré sur sa petite voisine, il y a deux jours, dans le Tennessee. Une histoire de chiot, mais qu’importe. Le petit garçon savait où trouver l’arme de ses parents, une arme vraisemblablement chargée, puisqu’il a tiré et abattu la petite fille. Dans ce cas, il ne s’agit pas de problèmes mentaux, mais tout simplement de négligence.

Ces armes sont censées protéger les familles, c’est la propagande que la NRA, le très puissant lobby d’armes à feu, est arrivé à ancrer dans la tête d’une bonne partie de la population. Et les politiciens n’oseraient pas contrer leur électorat. Pourtant, les chiffres sont éloquents et c’est ça le plus triste.

Quand les Américains sont complètement paranoïaques et apeurés d’être attaqués sur leur sol par des terroristes islamistes assoiffés de sang, la réalité est que le danger viendra plus probablement du gamin voisin qui a pris l’arme chargée de papa dans le premier tiroir de la cuisine, ou du premier illuminé venu qui a acheté son arme à feu comme nous allons chez Ikea. Et c’est cela la bien triste réalité.

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

Un commentaire

  1. Bonjour Tous ;
    La Négligence, chez les Américaines, un facteur qu’on peut ajouter et d’autre cause qui font le bâton a la roue, pour rendre la stabilité du premier responsable mal alaise, comme arrive a toute les pays qui bénéficiera de la tranquillité, dans toute les cas ‘la foulé des armes’’, synonyme de vengeance, le pouvoir a toute citoyenne American, la basse, et le point faible, Il faut se fouiller dans les affaires personnelles, alors, arme, l’équation la plus simple chez les malfaiteurs et les profiteurs de pause café…Merci

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