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Taxes sur l’acier et l’aluminium : l’UE met la pression sur les États-Unis


"En aucun cas nous ne discutons de quoi que ce soit sous la pression et sous la menace", a insisté la commissaire européenne. (illustration AFP)

La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a réclamé mercredi « une exemption définitive et sans conditions » pour l’UE des taxes américaines sur l’acier et l’aluminium, après quoi elle sera ouverte à des « discussions » commerciales avec les États-Unis.

« Nous avons fait passer le message très clair, unanimement soutenu par les 28 États membres, que nous nous attendons à être exclus de ces mesures de façon permanente et inconditionnelle », a martelé Cecilia Malmström lors d’une conférence de presse à Strasbourg. « Ensuite, quand cela sera confirmé par le président (Trump), nous pourrons continuer à parler de tous ce dont ils voudront discuter », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle n’avait pour l’instant « reçu aucune garantie » de la part des Américains.

Les Européens et d’autres partenaires des États-Unis ont obtenu fin mars une exemption jusqu’au 1er mai de ces taxes de 10% sur l’aluminium et de 25% sur l’acier, déjà entrées en vigueur. L’UE s’était alors engagée à créer un « groupe de travail » avec les Américains, aux contours encore flous, pour discuter de plusieurs dossiers commerciaux, dont l’acier et l’aluminium, mais aussi la protection des investissements ou certains différends commerciaux.

« L’UE est toujours prête à discuter des différends commerciaux mais en aucun cas nous ne discutons de quoi que ce soit sous la pression et sous la menace », a insisté la commissaire suédoise, qualifiant les mesures américaines de « pure protectionnisme ». « Nous n’avons rien offert aux États-Unis. Nous n’allons pas leur offrir quoi que ce soit pour obtenir une exemption » permanente, a-t-elle aussi souligné, ajoutant que l’ouverture de discussions commerciales avec Washington nécessiterait de toute façon « un mandat de la part des États membres ».

Selon une source européenne, l’UE est prête à engager de telles discussions une fois son exemption confirmée. Celles-ci viseraient essentiellement à abaisser les barrières douanières sur certains produits. Les États-Unis aimeraient avoir un meilleur accès au marché européen pour leurs automobiles, tandis que les Européens s’intéressent en particulier aux marchés publics américains. L’UE et les États-Unis négociaient jusqu’à présent un accord bien plus ambitieux, le contesté TTIP (ou Tafta), au point mort depuis l’élection de Donald Trump.

Le Quotidien/AFP

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