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La cause de la mort de l’ours Knut enfin connue


Knut, ici en janvier 2010, avait été le premier ours polaire à naître en captivité sur les 30 dernières années, au zoo de Berlin. (photo AFP)

L’ours polaire Knut, vedette planétaire du zoo de Berlin, est mort d’une forme rare d’inflammation du cerveau qui, jusqu’à maintenant, n’avait été diagnostiquée que chez l’homme selon une étude publiée jeudi dans Scientific Reports de la revue Nature.

L’animal, mort en 2011 sous les yeux des visiteurs, souffrait d’une encéphalite à anticorps anti-récepteur du NMDA, une forme non infectieuse et auto-immune. Son autopsie avait révélé, peu après sa mort, qu’il souffrait d’une « encéphalite d’origine inconnue ».

Des chercheurs allemands ont depuis repris en main le cas Knut et ont mis en évidence des concentrations élevées d’anticorps dans les cellules nerveuses du liquide céphalo-rachidien de Knut, révélateur de la maladie. « Ces maladies auto-immunes ont été découvertes en 2007 chez les humains et ne sont pas largement connues », explique Harald Prüss, du centre allemand pour les maladies neurodégénératives(DZNE).

« Le système immunitaire de l’organisme réagit de manière excessive et produit des anticorps qui endommagent les cellules nerveuses ».

Premier ours polaire à naître en captivité depuis 30 ans au zoo de Berlin, Knut avait acquis son statut de star internationale quelques jours après sa naissance quand le monde avait découvert les photos d’une petite boule de poils blancs.

Sa mort avait chavirer le cœur de millions de gens

Son destin tragique, marqué par la mort de son frère jumeau, l’abandon par sa mère et la mort de son soigneur, avait fait chavirer le cœur de millions de gens. Des peluches, des chansons, un film et des gadgets avaient été commercialisés. Cette étude met donc fin au mystère entourant la maladie de l’ours polaire mais révèle également que cette maladie ne touche pas que les hommes.

Pour Alex D. Greenwood de l’institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et les animaux de zoo de Berlin et coauteur de l’étude, « les maladies auto-immunes du système nerveux pourraient être beaucoup plus fréquentes chez les humains et les mammifères que nous le pensons ».

« Nous sous-diagnostiquons peut-être ces inflammations chez des patient souffrant de psychoses ou de troubles de la mémoire (…) les privant d’un traitement efficace », ajoute-t-il.

AFP / S.A.

 

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