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[Football] Ligue Europa : Pour Anthony Moris, «tout reste possible»


Battu sur le premier tir cadré allemand, Anthony Moris a sauvé les meubles saint-gillois dans le temps additionnel face à Azmoun (Photo AFP).

Bien que concédé tardivement et sur la première frappe cadrée du Bayer, le match nul (1-1) ramené de Leverkusen par l’Union Saint-Gilloise en quart de finale aller de la Ligue Europa (C3) satisfait son gardien luxembourgeois, pressé d’être au match retour à Bruxelles.

Est-ce votre prestation la plus aboutie sur la scène européenne cette saison? 

Je ne dirais pas ça, maintenant ce qui donne de la valeur aujourd’hui, c’est que c’est un quart de finale contre un cador de Bundesliga. Donc c’est sûr que savoir leur répondre comme ça, dans le jeu, offensivement comme défensivement, c’est costaud de notre part. Mais c’est une qualification qui se joue sur deux matches et il faudra faire encore plus au match retour si on veut aller la chercher.

Ce nul est-il logique, ou ressentez-vous un goût de trop peu? 

Le plus important, on se l’était dit avant le match, c’était qu’il y ait de l’enjeu au retour. À 1-1, tout reste ouvert, tout reste possible. Il faudra bien récupérer d’ici-là. On est très impatients de le jouer dans un stade comble où on va être poussés par notre public, nos supporters. Maintenant, on affronte une très grosse équipe qui a l’habitude de ce genre de match, d’ambiance, d’atmosphère et entre les deux, il ne faut pas non plus oublier Seraing (dimanche, 33e journée de Pro League), où il y a trois points à prendre.

Vous arrive-t-il de vous pincer avec vos équipiers, pour vous dire que ce que vous vivez est bien réel? 

Non. On le fera dans cinq ou dix ans quand on prendra un café tous ensemble et qu’on se remémorera ça. Je pense que la force de ce groupe, c’est de ne pas réaliser justement car à partir du moment où tu réalises les choses, tu peux avoir une certaine crainte ou peur qui s’installe. Les yeux d’enfants parlent aussi (sic), ces matchs qu’on regardait à la TV quand on était jeunes, aujourd’hui on les joue et il ne faut pas perdre cette folie, cette bonne naïveté. L’Union sera un très grand club le jour où on enchaînera quatre-cinq quarts de finale d’Europe d’affilée, mais on en est encore loin.

À titre personnel, comment avez-vous vécu cette soirée? On devine votre frustration, de céder sur le tard et la première tentative cadrée du Bayer… 

Tout d’abord, il y a de la fierté de jouer ce genre de match. On sait que ce sont des matchs qui se jouent sur des détails, la seule fois où on leur laisse la possibilité de frapper depuis les 16 mètres, le joueur en face a la qualité pour enrouler sa frappe de façon à ce que je ne puisse pas la sortir. C’est la réalité du foot, on sait que ça se joue sur des petits détails et il faudra les corriger jusqu’au match retour.

À force de voir Leverkusen manquer systématiquement le cadre, et le chrono défiler, vous êtes-vous dit à un moment que rien ne pouvait vous arriver? 

Non, on sait que ça peut tomber à n’importe quel moment et de n’importe quelle façon. On l’a vu, justement, sur cette demi-occasion qu’ils se créent et qui se transforme en but. Il faut rester concentré, vigilant.

Le dernier Luxembourgeois à avoir joué une demi-finale européenne était Jeff Strasser en 2001 (avec Kaiserslautern, en C3). Avez-vous conscience d’être à 90 minutes de marquer l’histoire du football grand-ducal, mais aussi belge?

Non, on ne mesure pas ça. C’est vraiment une philosophie qu’on a depuis que je suis arrivé à l’Union : on a toujours pris match par match. Que ce soient les amicaux, le championnat, la Coupe d’Europe, la Coupe de Belgique, les matches d’entraînement, on n’a qu’une envie, c’est de gagner. À partir de là, tu mets toutes les chances de ton côté pour y arriver et tu obtiens les résultats qu’on arrive à faire.

Recueilli par Simon Butel, à Leverkusen

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