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Traversini admet avoir été « imprudent » mais se défend


Regards, micros et caméras braqués sur lui, "c'est très dur et ça me blesse profondément", avoue Roberto Traversini. (Photo Julien Garroy)

C’est un Roberto Traversini affecté qui s’est présenté mercredi après-midi devant la presse. Le bourgmestre de Differdange s’est expliqué chez lui, sur son terrain, devant la maison dont il a hérité et qui se trouve au centre d’une vaste polémique depuis des accusations de rénovation illégale.

L’affaire défraie la chronique depuis plus d’une semaine et le député-maire déi gréng a choisi ce 18 septembre pour s’exprimer publiquement. « Oui j’ai été un petit peu imprudent », admet-il, d’une voix lasse sans doute de devoir se répéter à chaque interpellation sur le sujet. « Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont été racontées qui ne sont pas vraies », souligne-t-il, la mine sombre.

Sans préciser lesquelles, toutefois. Le conseiller communal déi Lénk Gary Diderich, le premier à tirer à boulets rouges sur le bourgmestre, affirmait que la maison de la discorde a « été rénovée sans autorisation ». Sur ce point, Roberto Traversini précise simplement que « ce n’est pas moi qui ai demandé à faire les travaux, c’est le CIGL qui m’a demandé s’il pouvait faire ». Gary Diderich pointait aussi que « l’ensemble des portes et fenêtres ont été remplacées et des travaux de rénovation ‘détaillés’ ont été effectués à l’intérieur de la maison ». Réponse de l’intéressé : « Hormis trois fenêtres, rien n’a encore été fait. On peut toujours dire beaucoup de choses après », glisse-t-il.

« Ça me blesse profondément »

Il estime être victime d’une chasse aux sorcières. « Quand on voit qu’un conseiller communal se met derrière des haies pour faire des photos, qu’il téléphone au voisin… C’est très dur de faire la politique comme ça », lâche le député-maire.

Son état d’esprit, on le devine aisément, est celui d’un homme sur les rotules. « Je vais ralentir (le rythme), je suis président de beaucoup de syndicats, de beaucoup d’associations et je vois que même si on fait un travail énorme, on commet des fautes. C’est là qu’il faut dire ça suffit et en faire moins, car c’est fatigant », confesse encore Roberto Traversini.

Quant à l’exercice du jour, les regards, micros et caméras braqués sur lui, « c’est très dur et ça me blesse profondément », avoue-t-il. « Mais c’était la seule manière peut-être de montrer de quoi on parle ici et de quoi il s’agit vraiment et l’envergure des travaux qui ont été faits ».

Cette volonté de transparence suffira-t-elle à dissiper les doutes à Differdange et au sein de la classe politique ?

LQ

 

Un commentaire

  1. Jouer les victimes est une stratégie qui pourrait hé »las marcher. On a les politiques que l’on mérite!

    Les faits sont bien plus graves qu’il ne les décrit :

    -Il hérite des biens d’un homme dont il était le curateur/tuteur,
    -Il a fait des travaux sans aucune autorisation,
    -C’est une de ses camarades politiques qui les fait légaliser rétroactivement (peu commun)
    -La construction reste illégale car le permis n’a jamais été délivré pour une maison (donc il a menti aux journalistes en disant le contraire)
    -le CIGL -qu’il préside- réalise les travaux gratuitement (ça non plus il ne savait pas qu’il fallait payer les travaux personnels?)
    -Il fait refaire la route qui mène à son bien,
    -Il fait passer un terrain agricole en terrain constructible (multipliant alors la valeur) lors d’un PAG de 5 maisons dans une zone ultra protégée…

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