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Roberta Metsola au Luxembourg : «Les Ukrainiens doivent pouvoir regarder vers l’UE»


La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, s'est exprimée ce mardi devant la Chambre des députés. (Photo : hervé montaigu)

En visite officielle au Luxembourg, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a lancé ce mardi un message de solidarité au peuple ukrainien qui continue à se battre contre l’invasion russe. La Maltaise a aussi tenu à mettre en avant le rôle prépondérant joué par le Grand-Duché dans la construction européenne.

La ville de Luxembourg a accueilli en 1973 le tout premier hémicycle du jeune Parlement européen. Près de 50 ans plus tard, la capitale du Grand-Duché accueille toujours le secrétariat du Parlement européen. Quelque 21% du personnel du Parlement travaille dans le quartier européen au Kirchberg.

«Ma volonté a été d’effectuer ma toute première visite officielle au Luxembourg, aussi pour souligner notre soutien au rôle important que vous et votre pays a joué dans la construction européenne», est venu souligner ce mardi la nouvelle présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, face aux membres de la Chambre des députés.

L’Ukraine domine les échanges

Comme on pouvait s’y attendre, la guerre en Ukraine a dominé les échanges menées notamment avec le Grand-Duc Henri, le Premier ministre, Xavier Bettel, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn.

En début d’après-midi, Roberta Metsola s’est exprimée devant le Parlement et répondu aux questions des élus luxembourgeois.

Hommage rendu à Robert Schuman

Dans son discours, longuement applaudi, la présidente du Parlement européenne, élue le 12 janvier dernier, a rendu hommage à Robert Schuman, né en 1886 à Luxembourg, et un des pères fondateurs du projet européen. «Que penserait-il de l’Europe d’aujourd’hui?», a questionné Roberta Metsola.

Elle a pas tardé à y répondre en soulignant l’importance primordiale de miser encore et toujours sur la «paix et la forte unité» toujours promue par Robert Schuman.

L’agression de l’Ukraine, orchestrée par le président russe, Vladimir Poutine, serait venu «tout chambouler». «Les Européens font l’expérience de crimes du guerre», fustige sans détours Roberta Metsola. Les sanctions économiques et financières «sans précédent» décrétées contre la Russie ainsi que le soutien logistique et militaire de l’Ukraine ne seraient qu’une partie de la «réponse proportionnelle» de l’UE,  «tenant compte de la gravité de la situation».

«Inacceptable qu’on finance indirectement les bombes russes»

«Le plus important est que les Ukrainiens qui se battent sur le front doivent pouvoir regarder vers l’UE et nulle part ailleurs», insiste la présidente du Parlement européen.

Pour Roberta Metsola, l’UE se doit de réduire la dépendance des «énergies fossiles du Kremlin» : «Il est inacceptable que nous finançons indirectement la pluie de bombes tombant sur l’Ukraine. Dans le futur, plus aucun gaz ne devra être importée depuis la Russie. Il s’agit d’un objectif ambitieux, mais nécessaire.»

«Unité et solidarité comme références»

«Il nous faut aussi parler d’une plus grande sécurité de l’approvisionnement alimentaire», ajoute la présidente du Parlement européen, non sans oublier de souligner le besoin de «booster» les investissements de défense.

«L’unité et la solidarité retrouvée doivent être les références pour continuer à avancer dans la construction européenne», souligne en guise de conclusion Roberta Metsola.

En matinée, Roberta Metsola a été reçue en audience par le Grand-Duc Henri. (Photo : maison du grand-duc)

Metsola et l’avortement
L’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen a été entachée par le positionnement de l’élue maltaise sur les interruptions volontaires de grossesse (IVG). La mère de quatre enfants n’a jamais caché ses convictions anti-avortement, une opinion très largement répandue à Malte, dernier pays de l’UE où l’IVG reste complètement illégale.

Mardi à la Chambre, la députée Myriam Cecchetti (déi Lénk) a interpellé Roberta Metsola sur le sujet. La réponse de la présidente du Parlement européen a été très diplomatique : «Je suis la première femme élue à la tête du Parlement depuis 20 ans. Il est de mon devoir de pleinement défendre les positions de l’hémicycle. Toute régression des droits de la femme est à combattre».

Un commentaire

  1. Luxo choqué

    Elle est archi catholique et strictement contre l’avortement, meme après viols… Elle n’a pas à parler aux élèves ici! Dans l’enseignement laique !!!

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