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Qui pour prendre la présidence du CSV ?


«Les candidats veulent certainement savoir qui est intéressé à devenir membre du comité et à occuper le poste du secrétariat général», glisse Marc Spautz, actuel président. (archives Alain Rischard)

Il y aura cette fois au moins deux candidats au poste de président du CSV, si ce n’est trois. Une situation qui n’est pas une tradition.

Aucune candidature n’a encore été officiellement envoyée pour succéder à Marc Spautz à la tête du Parti chrétien-social, alors que celles-ci sont ouvertes depuis le 17 décembre. «Elles arriveront à la dernière minute, c’est toujours comme ça», nous déclare l’actuel président, qui a déjà vidé son bureau de la rue de l’Eau, à Luxembourg. Il faudra donc patienter encore une petite semaine, car les candidats ont jusqu’au 9 janvier pour se faire connaître, cachet de la poste faisant foi.

Même Serge Wilmes, le tombeur des verts dans la capitale, qui a déclaré son intérêt pour le poste de président, n’a pas encore officialisé sa candidature. Pas plus que Frank Engel, actuel eurodéputé, qui a annoncé début décembre sur les ondes de RTL être tenté par la présidence. Le grand rendez-vous de ce début d’année aura lieu le 26 janvier pour les chrétiens-sociaux, qui se réuniront en congrès à Moutfort pour renouveler leur comité national.

Pourquoi attendre la dernière minute ? «Les candidats veulent certainement savoir qui est intéressé à devenir membre du comité et à occuper le poste du secrétariat général», glisse Marc Spautz. L’autre grand renouveau sera le poste de secrétaire général, vu que Laurent Zeimet a effectué deux mandats et qu’il ne peut plus se représenter. Ici, pas de candidat encore connu, si ce n’est Félix Eischen, élu du Sud, qui serait bien tenté, mais qui n’a pas encore pris de décision ferme.

Traditionnellement, il y a toujours eu deux candidats au poste de secrétaire général et l’on se souvient de la concurrence lors des dernières élections entre Laurent Zeimet et Serge Wilmes. Cette fois, à une semaine de la clôture des candidatures, c’est encore le mystère. Il y a bien des spéculations autour de Diane Adehm, la députée du Centre et élue de Hesperange qui pourrait postuler pour l’un ou l’autre poste. Si tel était le cas, il y aurait alors trois candidats à la succession de Marc Spautz et au moins deux pour succéder à Laurent Zeimet.

Encore des surprises ?

«Si nous avons plusieurs candidats, nous organiserons des hearings dans chacune des quatre circonscriptions pour qu’ils puissent se présenter, mais les médias ne seront pas invités», nous annonce encore Marc Spautz. D’ordinaire, les candidats avaient la possibilité de faire un discours d’une dizaine de minutes devant les délégués au congrès national, mais la procédure change pour laisser aux candidats le temps d’exposer leur projet pour le parti.

Il est plus rare d’avoir deux candidats pour le poste de président. Si Marc Spautz n’a pas connu de concurrent, ce ne fut pas le cas de son père, Jean Spautz, qui, en 1983, l’avait remporté face à François Colling. Puis, en 1995, c’est Erna Hennicot qui remportait un duel 100% féminin contre Viviane Reding. Depuis, le CSV n’a pas eu à départager des candidats mais à voter oui ou non pour celui qui se présentait. Le 26janvier, il pourrait donc y avoir trois candidats avec Serge Wilmes, Frank Engel et une femme, Diane Adehm, si la rumeur se confirme.

Il y aura peut-être des surprises, comme ce fut le cas le 12 décembre dernier à Mertert, lors du congrès des femmes chrétiennes-sociales. La grande favorite Stéphanie Weydert, première échevine de Rosport-Mompach, présentée comme l’étoile montante du parti, a perdu son duel face à Annie Nickels-Theis, la bourgmestre de Bourscheid. Le congrès a beau avoir eu lieu dans l’Est, circonscription de Stéphanie Weydert, c’est bien une élue du Nord qui l’a emporté.

Tout au long du mois de décembre, le CSV a organisé des congrès pour procéder à des renouvellements au sein de ses sections. Chez les jeunes, c’est Alex Donnersbach, conseiller communal de Walferdange, qui a succédé à Élisabeth Margue au poste de président du CSJ. Dans la circonscription Sud, c’est Jean-Marie Wirth, ancien bourgmestre de Steinfort, qui se retrouve à la tête du parti après Félix Eischen, qui n’était pas candidat à sa succession. Dans l’Est, Max Engel, bourgmestre de Wormeldange, prend la place de Léon Gloden, député-maire de Grevenmacher, alors que dans le Centre, Natalie Silva, la bourgmestre de Larochette, remportait haut la main son duel contre Abby Toussaint. Dans le Nord, Christophe Hansen, actuel eurodéputé, prend la succession de Martine Hansen.

Geneviève Montaigu

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