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Quand «Libération» dresse un portrait peu flatteur du Grand-Duché


Le journal français pointe évidemment le logement comme facteur principal de précarité au Luxembourg. (photo LQ)

Le quotidien national français consacre un reportage de deux pages dans son édition de lundi à l’envers du décor du «miracle luxembourgeois» entre augmentation des écarts de richesse, toxicomanie et bien sûr prix de l’immobilier exorbitants.

Intitulé «Les ‘petites gens’ du Grand-Duché», le reportage s’ouvre sur ce témoignage de Giovanni qui habite Luxembourg et travaille comme comptable dans une banque : «Je gagne 55 000 euros par an et je ne m’en sors pas. Je suis obligé de louer mon canapé sur internet pour boucler les fins de mois. (…) Le renforcement des règles financières européennes a, paradoxalement, fait exploser le salaire des fiscalistes. Mais à côté, les gens normaux galèrent.»

Les prix élevés de l’immobilier constitue le fil rouge de l’enquête de Libération qui rappelle la pénurie de logements due à l’augmentation de la population et constate qu’entre 2009 et 2017, le prix de vente d’un appartement dans la capitale est passé de 4 000 euros à 7 000 euros le mètre carré.

Une explosion des prix qui ne fait que creuser le fossé entre la Place financière, dont certains employés peuvent être logés «dans des penthouses à 1,5 million d’euros», et le reste de l’économie. «Les jeunes d’ici ne rêvent que d’argent facile dans la finance», estime, un peu excessif, Jeannot Kayl, ancien ouvrier sidérurgiste de Rumelange et membre de l’OGBL.

«Avec 2 500 ou 3 000 euros, on est un travailleur pauvre»

Et Libération de constater que le Luxembourg fait partie des rares pays dans lesquels le risque de pauvreté est en augmentation constante depuis 2005 et que près d’une famille monoparentale sur deux y vit sous le seuil de pauvreté, contre une moyenne européenne de 33%.

«Ici, avec un salaire de 2 500 ou 3 000 euros, on est un travailleur pauvre», selon Didier Schneider, directeur adjoint du Comité national de défense sociale, interviewé à l’Abrigado, la «fixerstuff» de Bonnevoie, «l’arrière-cour du miracle économique» qui accueille 250 à 300 «clients» quotidiens. «On fait face à une arrivée massive de cocaïne, qui s’injecte 15 fois par jour, contre 2 ou 3 fois pour l’héroïne, ce qui fait que nous sommes un des rares endroits où l’hépatite C est en augmentation», relate Didider Schneider.

Et pour boucler la boucle sur la question du logement, Libération cite le témoignage de la patronne du bistrot An der Aler Schwemm de Schengen, la Française Sabine Lonsdorfer, pour qui se loger au Luxembourg, où elle travaille depuis 25 ans, reste un «rêve inaccessible» : «On connaît même des Luxembourgeois qui vont habiter à l’étranger.»

LQ

 

 

 

 

 

2 plusieurs commentaires

  1. Connaissant la ligne éditoriale de « Libération », rien d’étonnant à cette vision d’un Luxembourg observé « par le petit bout de la lorgnette » et faisant abstraction de tous ses atouts et réussites.
    Pas plus étonnant d’ailleurs que le Quotidien relaie ces propos étriqués limitant le pays au coût des logements et au chancre « Abrigado »…
    La différence entre les deux canards, c’est qu’on ne peut pas reprocher à « Libé » – observateur partial mais externe – de cracher dans la soupe…

  2. 55’000 € et il n’arrive pas ??? Ba peut-être dois t’il acheter un peut moins de coca blanche …des couples arrive a etre proprio avec moins que ça…ensuit comme dis le vieux proverbe t’aime pas mange pas

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