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Prix à la pompe : l’opposition fonce, la majorité freine


Au vu des prix tournant autour des 2 euros le litre, le CSV redoute que «la voiture devienne un moyen de transport pour quelques privilégiés».

CSV, ADR, déi Lénk et Parti pirate sont montés au créneau, mardi, pour réclamer des aides étatiques supplémentaires afin de réduire le prix des carburants. Le gouvernement tricolore temporise.

L’opposition est encore sortie bredouille de la Chambre des députés. À tour de rôle, Gilles Roth (CSV), Fred Keup (ADR), Myriam Cecchetti (déi Lénk) et Sven Clement (Parti pirate) sont montés à la tribune pour plaider la cause des automobilistes qui ne parviennent plus à supporter la hausse des prix pour faire le plein. Hier, le super 95 pointait à 1,901 euro le litre, le diesel à 1,962 euro et le super 98 à 2,157 euros.

L’action du gouvernement pour contrer la flambée est qualifiée d’«insuffisante» par le CSV. Son orateur Gilles Roth ne veut pas que «la voiture devienne un moyen de transport pour quelques privilégiés. Beaucoup de gens ne peuvent pas se passer de leur voiture pour se déplacer».

Le principal parti d’opposition, à l’origine du débat mené, hier, à la Chambre, a proposé des «solutions pragmatiques qui ne sont pas empreintes d’une politique idéologique». Déi Gréng se sont, comme souvent, retrouvés dans le viseur du CSV, mais aussi de l’ADR.

Les premiers ont demandé une prolongation du rabais de 7,5 centimes d’euro par litre de fin juillet à fin septembre, une mise entre parenthèses temporaire de la taxe carbone, une baisse des accises et de la TVA sur les carburants ainsi qu’un doublement du nombre de ménages éligibles pour l’allocation de vie chère.

Backes défend les compensations en place

Le parti réformateur de Fred Keup mise sur les mêmes leviers avec à la clé une garantie «pour s’assurer que le prix du carburant reste toujours inférieur aux prix dans nos pays voisins».

«Nous voulons maintenir le tourisme à la pompe qui est quelque chose de fantastique. Sans faire trop d’efforts, l’État génère une recette annuelle d’un milliard d’euros», lance encore l’élu de l’ADR. Le CSV, un brin moins offensif, souligne aussi l’importance de maintenir les recettes provenant du carburant vendu aux voitures, bus et camions en transit.

Déi Lénk veut un «chèque énergie» très ciblé et tenant compte de la composition des ménages. Les pirates revendiquent une redistribution aux ménages du surplus de recettes de TVA généré grâce aux prix élevés pour l’énergie fossile.

La ministre des Finances, Yuriko Backes, dira lors de sa réplique «avoir écouté attentivement» les propositions soumises. Le gouvernement mise toutefois, pour le moment, sur les mesures prises par l’Energiedësch et la tripartite, dont la prime énergie pour les bénéficiaires de l’AVC et le crédit d’impôt énergie, «suffisants pour éviter aux revenus les plus bas de perdre en pouvoir d’achat».

«Nous allons prendre le temps nécessaire pour évaluer avec les acteurs concernés s’il existe un besoin de mesures supplémentaires. Nous restons responsables et une décision sera prise au plus vite si cela s’avère nécessaire», souligne la trésorière en cheffe de l’État.

Plus de 500 millions d’euros sont redistribués par le biais des compensations déjà actées.

Comité antinucléaire : CSV et ADR claquent la porte

Nos confrères de RTL ont annoncé, hier, que le CSV et l’ADR ont pris la décision de quitter le Comité d’action national contre le nucléaire. Ce groupement réunit une trentaine de membres, dont des ONG, syndicats et donc aussi partis politiques. Les deux partis d’opposition expliquent ne plus se reconnaître dans les objectifs du mouvement.

Déi Gréng n’ont pas tardé à réagir par le biais d’un communiqué. «Le plus grand parti d’opposition remet de manière irréfléchie en question le consensus national contre le nucléaire», fustige le parti de la majorité. Les coprésidents Djuna Bernard et Meris Sehovic condamnent une «décision irresponsable et incompréhensible».

2 plusieurs commentaires

  1. Pour moins de dépendance énergétique, soutenez la pétition publique 2331 :

    https://www.petitiounen.lu/en/petition/2331?cHash=8d79cb9f70c256d2be103415c9eec156

    • Pour moi, l’ouverture du gazoduc NordStream 2 serait la décision la moins stupide que pourrait prendre l’Allemagne et l’Europe.
      Mais cette dernière préfère acheter du pétrole russe à l’Inde qui le revend avec une bonne marge.
      Rappelons que cette histoire de réchauffement climatique dû au CO2 est une vaste fumisterie.

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