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Nuit de la culture : suivez Barbara dans les Terres Rouges


Barbara et ses acolytes prendront vie demain soir dans les rues d’Esch-sur-Alzette.

La Nuit de la culture se clôturera ce samedi 10 septembre au soir avec un spectacle de marionnettes géantes qui sillonneront les rues de la Métropole du fer pour retracer son histoire.

Ne vous effrayez surtout pas samedi soir, si, au détour d’une rue à Esch-sur-Alzette, vous tombez nez à nez avec une souris ou un sanglier géant. Ce ne seront que les protagonistes du spectacle de clôture de la Nuit de la culture, qui prendra place à partir de 19 h.

Après dix jours de festivités, c’est un conte spécialement conçu pour cet évènement qui prendra vie sous vos yeux, à l’aide des marionnettes géantes de la rapillone Barbara, de l’ours Giacomo et du sanglier Félix. Un récit écrit par Tullio Forgiarini, écrivain eschois, qui se base sur l’histoire de la ville et offre de nombreuses références à la littérature luxembourgeoise, comme D’Maus Kätti, ici sous les traits de Barbara, qui est l’un des textes les plus connus du pays.

«Nous voulions très clairement cibler les enfants avec ce spectacle, mais il fallait aussi que les adultes s’y retrouvent», souligne le directeur général de la Nuit de la culture, Loïck Clairet, qui ne cache pas son objectif premier avec ce projet : offrir un nouveau folklore à la Métropole du fer.

Car c’est ici toute la beauté du conte Barbara : retracer la métamorphose de la cité d’Esch, en célébrant sa culture cosmopolite ainsi que son renouveau face à son passé sidérurgique. Les références ne manquent pas : le nom de Barbara renvoie ainsi à la fête de la Sainte-Barbe, le sanglier n’est autre que l’animal fétiche des Ardennes belges (la province du Luxembourg) et des Ardennes luxembourgeoises (l’Oesling)… «Nous voulions quelque chose de poétique, qui rassemble les communautés et les histoires de la ville», insiste Loïck Clairet.

Une histoire qui permet ainsi de créer une nouvelle fête traditionnelle, qui se construit autour de cette légende locale et laisser ensuite les habitants d’Esch-sur-Alzette s’approprier cette histoire et la faire perdurer dans les prochaines années. «Nous ne sommes vraiment qu’au début de ce projet : il doit appartenir aux Eschois, aux grands rêveurs de la ville», souligne Pierre de Mecquenem, directeur artistique du spectacle et membre de la compagnie française «La Machine», à l’origine de la création des trois marionnettes.

Une collaboration de prestige

En effet, pour donner vie à ce conte local, la Nuit de la culture a fait appel à des professionnels de renom : la compagnie française «La Machine», réputée pour ces créations majestueuses telles que Le Grand Éléphant ou encore Le Carroussel des mondes marins, que vous pouvez retrouver à Nantes.

Ici, pas de production aussi gigantesque, pour s’adapter au milieu urbain d’Esch-sur-Alzette et pouvoir circuler dans les rues aisément, mais tout de même quatre mois de travail pour la dizaine de techniciens français et eschois qui ont conçu les trois marionnettes géantes que vous verrez samedi soir et qui sont cachées depuis début mai à Esch. Travail du bois, réflexions sur les mécanismes, peintures… Tout a été créé sur mesure pour cet évènement.

À l’intérieur de chaque machine, une sorte de cockpit, pour accueillir une personne qui manipulera l’engin, à l’aide de poulies et de pédales, afin d’actionner les yeux, les paupières, les oreilles et même les sourcils de la marionnette. Un travail très technique, mais qui permettra une véritable interaction entre les trois protagonistes. «Chacun des personnages a sa propre personnalité : Barbara est faite de planches en bois fines, légères, alors que les deux autres sont plus lourds par exemple.»

Un spectacle pyrotechnique en prévision

Des animaux géants qui partiront chacun de leur côté, pour se réunir dans un endroit phare de la ville, tenu secret jusqu’à samedi soir. Rendez-vous donc à l’hôtel de Ville, au parking Aloyse-Meyer ou encore au Op der Leyer pour suivre Barbara, Félix ou Giacomo et participer à une «marche festive et flamboyante».

Flamboyante ? Pierre de Mecquenem reste bien énigmatique sur ce sujet. «J’utilise souvent le feu dans mes créations pour générer une vibration, une émotion», glisse-t-il en souriant. Une chose est sûre : un air de poésie va flotter à Esch samedi et réchauffer les cœurs, l’espace de quelques heures.

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