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[Nations League] Pas le moment de flancher


Yvandro Borges et les Roud Léiwen ont encore une place de meilleur deuxième à aller chercher. (Photo : sportspress.lu/jeff lahr)

Trois jours après leur nul en Turquie (3-3), les Roud Léiwen n’auront droit à aucun relâchement dimanche contre la Lituanie (6e journée) s’ils veulent tenir leurs objectifs.

Il se plaît outsider, car «la victoire n’est pas exigée par les médias ni le public» et parce que «ce n’est pas parce qu’on est plus petits qu’on ne peut pas faire mal aux plus grands». Chose que son équipe a largement démontrée jeudi à Istanbul, où elle a infligé au leader turc ses trois premiers buts (3-3) dans cette Nations League et dont elle a failli ramener le scalp, au terme d’une partie où elle aura souffert mais aussi joué de manière posée et décomplexée dès qu’elle a eu le ballon.

Vu le résultat de l’aller à Vilnius (0-2), le classement Fifa (le Luxembourg y est 93e, la Lituanie 142e) et celui du groupe 1, où 7 points les séparent de la lanterne rouge lituanienne, voilà désormais Luc Holtz et son Luxembourg dans la peau du favori, un statut qui, ce dimanche en clôture de cette Nations League, les obligera d’autant plus après leur grisante et prometteuse livrée stambouliote.

Un record et un strapontin en jeu

Se hisser, le temps d’un match, au niveau d’une nation comme la Turquie est une chose. Vite redescendre sur terre et assumer un tel exploit en est une autre et si les Roud Léiwen ne veulent plus qu’on les considère comme «les petits Luxembourgeois» (dixit Holtz), il leur faut évidemment, en plus de ces exploits passagers, tenir systématiquement leur rang contre plus petits qu’eux. Dès dimanche, donc, au stade de Luxembourg.

Ce statut, le Luxembourg l’a, Luc Holtz l’a rappelé hier lors d’une conférence de presse improvisée à bord du vol retour, «très bien rempli» en juin en Lituanie (0-2) et aux Îles Féroé (0-1), ainsi qu’une grande partie du match retour face aux Féroïens à la maison (2-2), et ses hommes ont au moins deux bonnes raisons d’y faire encore honneur face à ceux de Reinhold Breu, son ancien adjoint désormais assis sur le banc lituanien : «un record à battre» (NDLR : celui du nombre de points inscrits en Ligue C, 10 points en 2018/2019 et 2020/2021) et surtout «une place de meilleur deuxième à prendre».

Celle-ci ne permettra pas de rallier la Ligue B avec la Turquie, mais elle peut offrir dans un an un strapontin de barragiste aux Luxembourgeois dans la course à l’Euro-2024 (lire encadré), et c’est sur ce point que le technicien va principalement «insister pour avoir la motivation nécessaire, ne pas sous-estimer l’adversaire, être vraiment concentrés et pousser», des fois que ses joueurs seraient tentés de céder à un quelconque relâchement somme toute naturel.

Chanot relancé, Marvin préservé?

Devra-t-il, pour maintenir la pression, opérer une rotation? La question n’était pas tranchée hier, mais l’autocritique de Chanot, passé à côté et sorti dès la pause à Istanbul, et «sa personnalité» font dire à Luc Holtz que le New-Yorkais «va se remettre en question et tout faire pour rectifier le tir dimanche», ce qui laisse supposer qu’il va le relancer.

Les choses sont moins claires pour le premier buteur «stambouliote» Marvin Martins qui, coupe d’Europe oblige, enchaîne les semaines anglaises avec «la charge physique et mentale» que cela suppose, et a été remplacé rapidement par Bohnert jeudi en raison d’une gêne aux adducteurs. Mais quand Luc Holtz précise qu’il l’a «très vite sorti parce qu(‘il) avait le match de dimanche en tête», on peut en conclure que la priorité sera donnée aux onze titulaires du stade Basaksehir, à condition bien sûr qu’ils soient prêts. On ne change pas une équipe qui gagne presque en Turquie.

Mais on est en droit d’attendre d’elle un peu plus que ce qu’elle a montré à l’aller à Vilnius où elle avait, en dépit de son succès scellé grâce à un doublé de Danel Sinani, signé son «plus mauvais match» dans cette Nations League, de l’aveu même de son sélectionneur. Face à une équipe «athlétique, qui fait beaucoup de fautes (…), prend beaucoup de cartons» et est «parfois en retard», tout l’objectif pour les Roud Léiwen sera donc de «ne pas tomber dans ce jeu-là»… pour justement se concentrer sur le jeu. À Istanbul, cela leur a plutôt réussi.

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