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Le centre de soins pour la faune sauvage voit plus grand


Jill Gaasch présente les nouvelles volières individuelles. (photo Alain Rischard)

Le Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange accueille en moyenne 3 800 animaux chaque année. Son extension, en cours, est indispensable, mais reste dépendante des subsides alloués à l’ASBL.

Voilà 35 ans que le Centre de soins pour la faune sauvage de Dudelange recueille les animaux sauvages malades ou blessés.

Mais de 83 bêtes secourues en 1988 au sein du domicile de Jean François et de son épouse Janny, à l’origine du projet, le centre de Dudelange est passé aujourd’hui à une moyenne de 3 800 pensionnaires de 160 espèces différentes chaque année, avec même un pic de plus de 4 200 en 2021! Forcément, il est temps pour lui de s’agrandir encore afin de continuer à pouvoir accueillir décemment tout ce petit monde.

Depuis deux ans, des travaux de grande envergure ont donc commencé à être entrepris. «Nous avons un bail avec la commune de Dudelange pour un champ qui nous permet de presque tripler la surface du site actuel, lequel fait une trentaine d’ares», indique Jill Gaasch, la directrice.

Un premier lot de volières est déjà sorti de terre. «Huit volières individuelles, dix volières dont cinq avec un bassin d’eau, ainsi que six enclos ont déjà été réalisés», détaille-t-elle. Sans oublier trois longues volières de près de 60 mètres de long, qu’il reste à aménager d’arbres et d’un brise-vue. Destinées aux rapaces, elles seront aussi utiles aux oiseaux qui auraient besoin de se muscler avant d’être relâchés dans la nature.

La volière à rapaces, qui sera aménagée dans les semaines à venir, fait environ 60 mètres de long.

«Toutes ces volières sont des cages vides qu’on aménage en fonction des espèces qu’on y met», précise Jill Gaasch. Le centre de soins, qui n’est pas un parc animalier et a vocation à remettre les animaux dans leur habitat naturel lorsqu’ils sont rétablis, n’a en effet pas un cheptel fixe.

En outre, s’il a été créé à l’origine pour recueillir la faune sauvage locale, de plus en plus de nouveaux animaux de compagnie (ou NAC) lui sont confiés – tortues, perroquets, reptiles, etc. –, faute d’espace dédié à ces animaux dans le pays. «Le nouveau site est pensé pour répondre aux besoins concernant l’accueil de la faune sauvage, qui reste notre priorité. D’autres associations s’occupent en effet des chats et des chiens ou des animaux de la ferme. Mais ce projet a été néanmoins pensé pour prévoir de la place pour les NAC.»

Les structures adaptables sont d’autant plus essentielles qu’il est difficile de prévoir véritablement le nombre de places nécessaires : en haute saison, c’est-à-dire aux mois de mai, juin ou juillet, le centre de soins peut recevoir une cinquantaine d’animaux par jour.

«Le record a été de 82 animaux en une seule journée!», souligne Jill Gaasch. À l’inverse, en basse saison, un ou deux animaux par jour y sont déposés, parfois aucun.

Projet financé par les dons

Quatre autres lots de volières restent à construire pour finaliser le projet d’expansion du site : deux lots comptant chacun dix volières, un lot de six volières qui seront consacrées aux animaux exotiques et, enfin, un autre lot de dix volières qu’il sera possible de chauffer (notamment pour les bébés et les animaux qui hibernent). Un grand bâtiment, en sus du bâtiment actuel qui devra être rénové, accueillera quant à lui les services administratifs, les activités pédagogiques ainsi que les salles de soins des animaux.

Hormis un lot de volières qui verra le jour en juin prochain, la date de construction des autres lots et du nouveau bâtiment n’est pas encore arrêtée : elle dépendra des subsides obtenus par l’ASBL. «Nous sommes une association, donc nous fonctionnons avec des dons», rappelle la directrice du centre.

Le projet d’extension, estimé à environ dix millions d’euros, est en effet financé par les dons des particuliers et des entreprises, ainsi que par des subventions des ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, et de la Ville de Dudelange.

«Le budget alloué par ces trois acteurs a été prévu, mais avec les dernières élections, nous devons confirmer que les montants fixés seront toujours d’actualité», informe Jill Gaasch. Budget qui déterminera les prochaines étapes et l’avancement du projet.

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