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La zone euro évite la récession


Illustration AFP

Le Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro est resté stable au quatrième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, après un recul de 0,1% de juillet à septembre, échappant de peu à une récession, selon des données publiées mardi par Eurostat.

Le chiffre est supérieur aux prévisions des analystes de Bloomberg et Factset qui attendaient un recul du PIB de 0,1% sur la période d’octobre à décembre et une entrée en récession technique, définie par deux trimestres négatifs consécutifs.

Sur l’ensemble de l’année dernière, les 20 pays partageant la monnaie unique ont enregistré une croissance de 0,5% par rapport à 2022, selon l’office européen des statistiques. C’est un peu moins que les 0,6% anticipés en novembre par la Commission européenne lors de ses dernières prévisions.

L’économie européenne a souffert l’an dernier des taux d’intérêt élevés imposés par la Banque centrale européenne (BCE) pour calmer une inflation record. La contraction du crédit a pesé sur l’investissement et la consommation des entreprises comme des ménages alors que les exportations ont souffert du ralentissement de la demande mondiale.

Résultat, la zone euro s’est enlisée dans la stagnation, la croissance du PIB oscillant autour de zéro : +0,1% de janvier à mars, +0,1% d’avril à juin, puis -0,1% et 0%, en glissement trimestriel.

Les chiffres ont été identiques pour l’ensemble de l’Union européenne.

Mais certains pays ont mieux tiré leur épingle du jeu. L’Espagne, portée par le tourisme, a connu une croissance de 2,5% l’an dernier, et la France, à +0,9%, a fait mieux que la moyenne.

À l’inverse, l’Allemagne, première économie européenne, a subi un recul de 0,3%, plombée par la crise du secteur industriel qui souffre des coûts de l’énergie.

La Commission doit publier le 15 février ses prévisions de croissance pour 2024. Elle tablait jusqu’ici sur un PIB en progression de 1,2% pour la zone euro, mais le commissaire européen à l’Économie Paolo Gentiloni a prévenu en janvier que les tensions géopolitiques au Proche-Orient augmentaient les risques d’une révision à la baisse des perspectives.

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