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La piqûre de rappel du Planning familial au futur gouvernement


Les protections hygiéniques féminines ne sont toujours pas considérées comme des produits de première nécessité au Luxembourg. (illustration AFP)

Le Planning familial a adressé ses revendications au formateur du futur gouvernement luxembourgeois, à savoir Xavier Bettel. Une baisse de la taxe tampon et un meilleur remboursement des moyens de contraception figurent sur cette liste que le Planning espère voir intégrée au programme de la coalition.

Le Planning familial avait déjà interpellé les partis durant la campagne des dernières législatives du 14 octobre sur les serviettes et tampons périodiques. Une piqûre de rappel s’impose donc au moment où la nouvelle équipe dirigeante n’est toujours pas connue. Il est en effet réclamé de longue date l’application du taux réduit de 3% aux produits d’hygiène féminine, comme c’est le cas pour ceux de première nécessité, au lieu des 17% actuels appliqués aux produits de luxe. « Avoir ses règles n’est pas une option, ce n’est pas un luxe », rappelle le Planning. Les sodas, produits alimentaires pour animaux, livres ou journaux bénéficient par exemple de ce taux de 3%.

Au rayon contraception, le Planning estime que l’extension récente de la limite d’âge du remboursement de 25 à 30 ans et les mesures de remboursement des stérilets ne sont pas suffisantes. C’est pourquoi, il est demandé d’inclure « l’implant contraceptif, alternative sûre aux stérilets surtout pour les nullipares ». De même, la contraception doit être remboursée « à toutes les femmes sans condition d’âge ! », ceci à plus forte raison que « 38% des femmes ayant eu recours à l’IVG au Luxembourg ont 30 ans et plus ». Enfin, le remboursement doit aussi être étendu à « la contraception d’urgence, alliée de poids dans la prévention des grossesses non désirées ».

Éduquer dès le plus jeune âge

Le Planning appelle par ailleurs au renforcement des mesures de lutte contre les crimes sexuels, en premier lieu en les rendant imprescriptibles. Il milite également pour une campagne nationale de prévention et d’information sur les droits des personnes et les procédures à suivre dans les cas de viol et violences. Tout comme l’éducation aux droits et à l’égalité à l’école, l’éducation sexuelle et affective, tout au long du cursus et ce « dès le plus jeune âge ».

A ce sujet, le Planning familial souhaite être « ré-autorisé » à dispenser des cours d’éducation sexuelle et affective en cycle 4.2 de l’école fondamentale sans la présence du titulaire de classe et inscrire le sujet dans la formation initiale des enseignants. Arguant que l’intervention « d’un spécialiste, d’un tiers surtout qui ne connaît pas les jeunes ni les parents constitue un espace en quelque sorte ‘protégé’ et confidentiel ».

LQ

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