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Étude Pisa : la France et le Luxembourg parmi les plus inégalitaires


Un élève sur quatre dans les pays de l'OCDE ne parvient pas à effectuer les tâches les plus simples en compréhension de l'écrit, d'après l'étude Pisa. (illustration AFP)

L’Asie brille une nouvelle fois dans la dernière étude Pisa de l’OCDE : Chine et Singapour caracolent en tête, tandis que la France reste dans la moyenne, sans parvenir à réduire le poids de l’origine sociale sur la réussite scolaire de ses élèves. Le Luxembourg est également pointé du doigt dans ce domaine.

Cette étude, publiée tous les trois ans, qui évalue depuis 2000 les compétences en sciences, en mathématiques et en compréhension de l’écrit des élèves de 15 ans, est devenue une référence mondiale, très scrutée par les gouvernements. Les exercices ont été soumis en mai 2018 à 600 000 jeunes de 79 pays et territoires, échantillon représentant 32 millions d’élèves.

Plusieurs pays asiatiques figurent parmi les meilleurs élèves en lecture, sujet le plus développé dans cette édition, mais aussi en sciences et en mathématiques. Quatre métropoles et provinces chinoises (Pékin, Shanghai, Jiangsu, Zhejiang) arrivent en tête du classement, suivis par Singapour, Macao, Hong-Kong, l’Estonie et le Canada. « Dans de nombreux pays asiatiques, l’éducation des enfants est la priorité numéro 1, les enseignants suivent des formations de qualité et on décide d’investir dans les établissements en difficulté », explique Eric Charbonnier, spécialiste de l’éducation à l’OCDE.

Investir sur les enseignants et établissements défavorisés

Un élève sur quatre dans les pays de l’OCDE ne parvient pas à effectuer les tâches les plus simples en compréhension de l’écrit, ce qui signifie qu’il aura probablement du mal à réussir dans un monde de plus en plus instable et numérique, met en garde l’organisation.

La France se situe, elle, légèrement au-dessus de la moyenne des pays riches. « Contrairement à ce qu’on entend souvent, le score de la France n’est pas catastrophique », souligne Eric Charbonnier. Elle fait globalement aussi bien que l’Allemagne, la Belgique ou le Portugal. « Elle occupe une place honorable mais conserve un gros point noir : les inégalités sociales y restent très fortes », insiste Eric Charbonnier.

« Les élèves défavorisés sont surreprésentés parmi les élèves en difficulté », résume Pauline Givord, analyste à l’OCDE. Les performances en mathématiques et en sciences sont également fortement corrélées avec le statut socio-économique. Par ailleurs en France, un élève défavorisé sur cinq ayant de bons résultats ne prévoit pas de terminer ses études supérieures, alors que cette proportion est très faible parmi les élèves favorisés. Seuls quelques pays sont plus « inégalitaires » que la France : Israël, le Luxembourg ou la Hongrie. « Notre système d’éducation n’a pas agi assez vite sur les leviers qui permettent de réduire les inégalités » en investissant sur les enseignants, les petites classes ou les établissements défavorisés, conclut Eric Charbonnier.

LQ/AFP

Un commentaire

  1. L’interprétation des « inégalités sociales » est fausse: la vérité, c’est que l’Education nationale française est de plus en plus inefficace car les idéologues gauchistes qui la dirigent préfèrent que tous les élèves soient pareils, c’est à dire nuls, plutôt que d’encourager les meilleurs élèves, comme par le passé.
    En réaction, les cadres et cadres supérieurs tentent par tous les moyens de compenser les carences de cet EdNat catastrophique.
    J’imagine qu’au Luxembourg, ce ne doit pas être très différent.
    Le mal a un nom: l’égalitarisme.

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