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Emploi : Mischo revient sur le paradoxe des métiers de l’informatique


L'informatique est l’un des secteurs qui recrute le plus au Grand-Duché (Photo d'illustration : Pixabay)

S’étonnant du nombre important de postes à pouvoir dans le secteur de l’informatique, les députés Sven Clément et Ben Polidori (Pirates) ont interpellé le ministre du Travail. Georges Mischo explique ce paradoxe des métiers de l’informatique au Luxembourg.

En février dernier, l’ADEM publiait une étude qui mettait en avant l’importante croissance des métiers de l’informatique au Luxembourg, tout en soulignant que ce secteur d’activité avait des difficultés à trouver des candidats. Dans une question parlementaire, les députés Sven Clément et Ben Polidori (Pirates) reviennent sur ce constat en interpellant le ministre du Travail.

« On constate que le nombre de candidats ayant une formation en informatique a augmenté de 70 % par rapport à 2022. Dans ce domaine , il existe cependant une offre élevée de postes vacants (1 264), ce qui est d’autant plus surprenant, c’est qu’il existe un nombre élevé de personnes ayant un parcours approprié (649) qui ne peuvent pas être mutées », s’étonnent les députés.

Explication sur les chiffres

Dans sa réponse, Georges Mischo revient d’abord sur les chiffres avancés par Sven Clément et Ben Polidori. Selon lui, il n’y a pas 649 « personnes ayant un parcours approprié ».

Ce chiffre ne correspond pas à un nombre de demandeurs d’emploi, mais représente « les postes ouverts pour lesquels aucun demandeur d’emploi n’a pu être affecté ».  Le ministre précise qu’en janvier 2024, il y avait 520 offres d’emplois pour les métiers de la catégorie M18 – « Système d’information et de télécommunication » pour 409 chercheurs d’emploi disponibles pour ces professions.

Voici en détail, le profil des chercheurs d’emploi dans cette catégorie :

Ces demandeurs d’emploi sont classés dans la catégorie M18 en raison de leur dernier emploi, de leur diplôme, d’un certificat dans le domaine de l’informatique ; d’une « auto-classification » basée sur les compétences et l’expérience des personnes approuvées par l’ADEM.

Des profils spécifiques et une diversité de métiers

Les députés poursuivent en pointant la lacune qui persiste dans le recrutement au sein du domaine informatique. Un point que le ministre du Travail explique par le faible nombre de « collaborateurs hautement spécialisés » au milieu des nombreux demandeurs d’emploi disposant d’un « profil informatique ».

« La diversité des métiers de l’informatique est telle, que certains candidats peuvent avoir un profil informatique, mais n’apportent pas les compétences ou l’expérience spécifiques recherchées ». Il conclut en soulignant qu’il est difficile pour les employeurs de trouver des candidats aux compétences transversales, capables de s’adapter aux changements et possédant des compétences linguistiques.

Se former pour acquérir de nouvelles compétences

Concrètement, les demandeurs d’emploi ont la possibilité de se former auprès de l’ADEM afin de monter en compétences via, par exemple, « un accompagnement personnalisé basé sur un coaching individuel, ou de programmes de compétences transversales ».

« Depuis fin février 2024, l’ADEM met en ligne un nouveau « tableau de bord interactif » destiné au public à l’adresse www.jobinsights.lu. Celui-ci devrait permettre aux demandeurs d’emploi de consulter en temps réel les tendances et les opportunités du marché du travail luxembourgeois en fonction de leur projet professionnel », conclut Georges Mischo.

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