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«Cela aurait été impressionnant de voir Artemis s’élancer»


Dépêché en Floride pour représenter le Luxembourg, Bob Lamboray s’est dit particulièrement impressionné par la foule qui s’est amassée pour assister au lancement d’Artemis 1. (Photo : afp)

Bob Lamboray, chargé de mission à l’Agence spatiale luxembourgeoise, était la semaine dernière à Cap Canaveral. Déçu de ne pas avoir vu Artemis décoller, il se dit impressionné par l’ambiance sur place.

Il était déjà de retour au Luxembourg, samedi, lorsque la NASA a reporté jusqu’à nouvel ordre le décollage de la mégafusée Artemis, devant permettre à des astronautes de retourner sur la Lune. Cette deuxième tentative avortée ne constitue pas forcément une consolation pour Bob Lamboray, dépêché en début de semaine dernière à Cap Canaveral pour représenter le Grand-Duché au lancement de la mission, prévu dans un premier temps lundi.

«Chacun qui était sur place était un peu déçu de ne pas voir la fusée partir. Mais on sait tous que pour le programme dans son ensemble, il est important que tout fonctionne. Mieux vaut donc ne prendre aucun risque», relate le chargé de mission («policy officer») à la Luxembourg Space Agency (LSA), contactée par nos soins.

Un problème de fuite d’hydrogène tenace

Le son de cloche n’était pas différent en Floride. «C’est un tout nouveau véhicule, une nouvelle technologie, un tout nouveau but. Retourner sur la Lune pour préparer un voyage vers Mars, eh oui, cela est difficile», a déclaré le patron de la NASA, Bill Nelson. Après une première tentative échouée lundi dernier à causes de soucis techniques, le décollage de la mission test Artemis 1, sans astronaute à bord, était prévu samedi à 20 h, 17 heure luxembourgeoise.

Mais les équipes de la NASA ont échoué à résoudre un problème de fuite d’hydrogène, qui s’est déclenché au petit matin, au moment des opérations de remplissage des réservoirs de la fusée.

« We go back »

Déjà lundi dernier, Bob Lamboray a pu déceler la tension qui prévaut au centre spatial Kennedy. «Pour eux, c’est un moment extrêmement important. On ressent la tension pour réussir, mais aussi l’euphorie qui existe autour de ce programme lunaire», indique le membre de la LSA. «Partout, on voyait des pancartes avec l’inscription We go back (NDLR : On y retourne).

Un nombre incalculable de badauds s’étaient massés le long des autoroutes. Les voitures étaient garées à gauche et à droite de la chaussée. On était censé arriver huit heures avant le décollage au point de vue réservé aux pays partenaires d’Artemis. Il y avait déjà des bouchons», reprend Bob Lamboray.

Rendez-vous en octobre?

L’ingénieur luxembourgeois se dit conscient que les deux annulations «atteint les Américains dans leur fierté. Mais tout échec majeur serait une catastrophe pour le programme dans son ensemble». Il rappelle en même temps le rôle important joué par l’ESA, l’Agence spatiale européenne : «Sans le module construit et fourni par l’ESA, il serait impossible d’alunir. Il s’agit d’une petite partie de cette énorme fusée, mais elle est essentielle.»

En fin de compte, Bob Lamboray évoque une «superbe expérience», même si «cela aurait été impressionnant d’avoir vu en vrai cette fusée s’élancer. Ce n’est la plus haute jamais construite, mais bien la plus puissante». Les prochaines périodes possibles pour un lancement vont du 19 septembre au 4 octobre, puis du 17 au 31 octobre.

«Un moment de fierté»

L’ambassadeur des États-Unis au Luxembourg, Thomas Barrett, observe attentivement ce qui se passe à Cap Canaveral. Et pour cause : il assure le lien direct avec le plus petit partenaire du programme Artemis. «Le Luxembourg est l’un des leaders du secteur spatial et notre coopération via le programme Artemis a apporté des avantages économiques, commerciaux et scientifiques à nos deux nations et au reste du monde», souligne le haut représentant américain dans sa prise de position écrite, fournie au Quotidien.

La mission lunaire, reste «un évènement marquant, mais aussi un moment de fierté pour toutes les nations du programme Artemis de la NASA, y compris le Luxembourg». Il insiste sur l’importance que le lancement de la fusée se fasse «en toute sécurité». «Le lancement historique d’Artemis I témoignera de la force du programme et démontrera comment notre coopération internationale dans l’espace mène à de nouvelles frontières au sens propre et figuré», conclut l’ambassadeur.

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