Accueil | A la Une | [Basket] Peut-être leur dernier soir

[Basket] Peut-être leur dernier soir


Christophe Mertzig et Contern savent qu’ils n’ont plus le choix : ce soir, contre Sticky Gutenkauf et Etzella, c’est la victoire. Ou des vacances très prématurées.

PLAY-OFFS, 1er TOUR, MATCHES RETOUR Contern, l’Arantia, le Sparta et le T71 sont le dos au mur. En cas de défaite ce soir, ce sera déjà la fin de la saison.

Le week-end précédent, on a assisté au début des explications finales. Comme c’est heureusement désormais le cas depuis quelques années, c’est par de vrais play-offs que s’achève la saison. Avec les mêmes chances pour tout le monde sur la ligne de départ même si les meilleurs de la saison régulière ont l’avantage du parquet en cas de match décisif.

Pour l’accession en demi-finale, comme pour celle en finale d’ailleurs, il faut remporter deux matches. Et elles sont donc quatre à avoir fait la moitié du chemin samedi ou dimanche. Pas besoin d’être un grand mathématicien pour comprendre qu’elles sont donc quatre qui se retrouvent le dos au mur. Un quatuor qui n’a plus le choix : c’est la victoire ou les vacances.

Et lors de cette première journée, il y a surtout deux matches qui ont été très serrés. Deux clubs qui rêvent de prolonger un peu l’aventure. Et de prendre leur revanche ce soir.

«On n’a pas du tout envie d’être en vacances mercredi. Ni même samedi!», tonne Christophe Mertzig, le capitaine de Contern. Les joueurs de Gabor Boros, auteurs d’une saison en dents de scie, ont raté leur fin de saison régulière et alors qu’ils auraient pu espérer terminer quatrièmes ou cinquièmes, leur défaite face à la Résidence conjuguée aux autres résultats font qu’ils sont retombés à la septième place.

Synonyme d’affrontement avec Etzella : «Pour nous, c’était le pire tirage possible. Cela fait quatre ans qu’on ne les a pas battus, trois ans qu’on perd à plus de 30 pts chez eux… On n’arrêtait pas de dire qu’on voulait les éviter. On n’aurait pas dû, car c’est contre eux qu’on est tombés…»

S’ils avaient pris une véritable raclée en tout début de saison, s’inclinant de 50 pts au Deich, ils avaient limité la casse à la mi-décembre au Um Ewent, avec une défaite de 7 points. Mais une défaite quand même. Dimanche, ils ont encore réduit l’écart, avec cette fois seulement six longueurs de différence.

Un résultat qui laisse Christophe Mertzig un peu amer : «D’un côté, tu es content du match que tu fais. Mais on était déçus de ne pas l’avoir pris. Tu gagnes à Etzella, tu mets la pression à ton adversaire pour le match retour. Là, c’est nous qui l’avons.»

Longtemps dans le coup, Contern a cédé sous les coups de boutoir de deux des meilleurs joueurs du pays, Jimmie Taylor et surtout le MVP Sticky Gutenkauf : «Il a pris l’équipe sur ses épaules. Mathieu (Arendt) a fait du super boulot sur lui. C’est un super défenseur. Mais simplement, parfois, le talent offensif est supérieur au talent défensif.»

Et d’ajouter, à propos de la saison : «Beaucoup de gens nous disaient qu’on serait en play-downs. Je pense qu’on a changé l’opinion des gens. On avait une toute nouvelle équipe, il fallait du temps pour s’adapter. Mais on a le talent pour battre n’importe qui. J’avais annoncé qu’on visait le top 6, on n’a pas réussi. On avait battu le T71 largement et le match d’après, on fait n’importe quoi contre Mamer. Avec un point de plus, on aurait pu affronter la Résidence ou l’Arantia, qui sont des adversaires avec qui on peut vraiment rivaliser», regrette-t-il.

Contern part-il perdant pour autant? Ce serait mal les connaître : «On reste positif. On sait que généralement, on tire mieux chez nous. Si on ne rate pas les trois derniers tirs, on a une chance de prendre ce premier match. Maintenant, c’est une série. À nous de tout faire pour pousser un troisième match.»

L’Arantia veut faire bégayer l’histoire

Si Contern n’était pas loin de créer la sensation, que dire de l’Arantia? Face à la Résidence, après un début de match cataclysmique (-21), elle a complètement inversé la tendance et a été tout près de l’emporter en terre walferdangeoise.

Ne s’inclinant qu’en prolongations : «Le problème, c’est notre début de match. On était beaucoup trop soft alors qu’eux jouaient physiquement. On a mis 15 minutes avant de commencer à jouer un peu en défense. Au début du troisième quart, on fait un run. On ne voulait pas perdre le premier match de 30 pts, ça ne met pas forcément en confiance pour la suite», confie le capitaine nordiste.

Finalement, tout se joue en prolongations. Larochette est devant d’un point avec une minute à jouer. Mais la Résidence, épargnée par les fautes, en a encore beaucoup à donner. Elle multiplie les fautes pour obliger à une remise en jeu. Xavier François, le capitaine de la Résidence, remporte un entre-deux, transmet la balle à Leon Ayers, le meilleur attaquant de la ligue, qui obtient la faute et met ses deux lancers.

Dix secondes à jouer : Larochette pense être repassé devant sur un panier de Dillon Stith… qui voit être sifflée une faute offensive provoquée par Leon Ayers. Qui inscrira les deux derniers lancers pour donner la victoire à la Résidence. De quoi laisser DJ Wilson un peu interdit : «Pour moi, ce n’était pas une faute offensive. Je suis toujours d’avis que ce n’est pas aux arbitres de décider le match, mais aux joueurs. Mais, reconnaît-il immédiatement, ce n’est pas là où on perd le match. Le problème, c’était vraiment notre début de rencontre.»

Un tel résultat est plutôt malgré tout encourageant avant le retour. D’autant plus que cette dernière action plus que litigieuse rappelle ce qui s’était passé au même stade de la compétition, il y a un an face à Etzella : «C’était la même situation. On perd après prolongations (NDLR : et également de trois points) après un coup de sifflet bizarre.» Il y a un an, l’Arantia s’était ensuite imposée à la maison avant d’aller l’emporter d’un petit point au Deich et de valider son billet pour les demi-finales. Nul doute que DJ Wilson et ses coéquipiers signeraient pour le même scénario!

Le Sparta, qui ne partira pas avec les faveurs du pronostic contre une Amicale qui a déroulé au match aller, sera également le dos au mur ce soir. Quant à Dudelange, il n’a plus le choix : le T71 doit absolument l’emporter à domicile et retrouver des vertus en attaque contre un Basket Esch qui a maîtrisé la situation au match aller et a limité les Dudelangeois à seulement 54 pts.

Bref, le spectacle sera sur tous les parquets ce soir. Car c’est peut-être leur dernier soir…

Le point

Amicale (1er) – Sparta (8e) 1-0
Samedi Amicale – Sparta… 91-72
20 h Sparta – Amicale

Etzella (2e) – Contern (7e) 1-0
Dimanche Etzella – Contern… 85-79
20 h Contern – Etzella

Basket Esch (3e)- T71 (4e) 1-0
Samedi Basket Esch – T71… 78-54
20 h 30 T71 – Basket Esch

Résidence (4e)- Arantia (5e) 1-0
Samedi Résidence – Arantia… 98-95
20 h 15 Arantia – Résidence

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.