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[Football] L’Italie de Gattuso sous tension


Gennaro Gattuso a commencé son mandat de sélectionneur de l’Italie par deux succès, mais la Nazionale reste en danger. (photo AFP)

Pour son deuxième rassemblement à la tête de l’Italie qui a compromis d’emblée sa qualification directe pour le Mondial-2026, Gennaro Gattuso n’a toujours pas le droit à l’erreur samedi en Estonie et mardi face à Israël dans un match sous haute surveillance policière.

Depuis qu’il a succédé sur le banc de l’Italie à Luciano Spalletti, viré en juin après la déroute d’Oslo contre la Norvège (3-0), Gennaro Gattuso (47 ans) a fait le plein de points en septembre face à l’Estonie (5-0) et à Israël (5-4). Sa Nazionale s’est replacée à la deuxième place du groupe I (9 pts) avec six points de retard sur la Norvège (15 pts) qui a disputé un match de plus, et le même nombre de points mais une meilleure différence de buts qu’Israël, qui compte aussi un match de plus à son actif.

«Rino» s’emploie à réveiller la sélection italienne qui n’a plus participé à la Coupe du monde depuis 2014 avec des nouveaux venus, cette fois l’avant-centre Roberto Piccoli (24 ans, Fiorentina), le milieu Hans Nicolussi Caviglia (25 ans, Fiorentina) et l’ailier Nicolo Cambiaghi (24 ans, Bologne), et avec son exigence et sa grinta, celle qu’il avait quand il était joueur de l’AC Milan, et qui ont déjà profondément marqué ses joueurs. «L’intensité des entraînements est toujours très élevée», a expliqué cette semaine Sandro Tonali.

«Gattuso nous a transmis sa volonté et son envie d’être super-compétitif. Dans le passé, on se noyait dans un verre d’eau, maintenant, on est tous toujours à fond», a assuré le milieu de Newcastle. C’est cet état d’esprit qui a permis à la Nazionale de se sortir d’un sacré piège contre Israël le mois dernier à Debrecen, en Hongrie. Menée après 16 minutes de jeu, elle semblait avoir repris le contrôle du match pour mener 4-2, mais elle a concédé deux buts en deux minutes dans le final, avant que Tonali ne lui offre une victoire inespérée et capitale dans le temps additionnel (90+1).

La première place reste possible, mais…

Cette fois, l’Italie se déplace en Estonie, qui n’a collecté que trois points en cinq matches, avant de recevoir Israël à Udine devant seulement 5 000 spectateurs (pour une capacité totale de 25 000 places) dans un contexte international qui reste tendu malgré l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Quelque 10 000 manifestants propalestiniens, encadrés par 1 000 policiers, sont attendus dans une ville d’Udine en état de siège, dont le maire a espéré jusqu’au bout que le match soit reporté ou délocalisé.

«L’ambiance ne sera pas sereine, a anticipé mardi dernier le sélectionneur des Azzurri. Nous savons que nous devons jouer ce match, sinon nous perdrions 3-0 (NDLR : sur tapis vert). Mais je vais le redire : c’est très triste de voir ce qui arrive à ces gens innocents, à ces enfants, cela brise le cœur de voir tout cela.»

Même si la première place du groupe et la qualification directe sont toujours atteignables, surtout si Israël devait faire trébucher samedi la Norvège, jusque-là parfaite, Gattuso commence à se projeter sur la 2e place et sur les barrages, fatals à l’Italie pour les Coupes du monde 2018 et 2022. «Avant de penser à la « finale«  (du groupe) du 16 novembre contre la Norvège ou aux barrages, nous devons penser à faire notre travail et rester vigilants, l’Estonie peut surprendre», a-t-il prévenu.

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