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[Cyclisme] Luc Wirtgen : «L’homme à battre, ce sera Pogacar !»


«On ne voit pas mes résultats, mais le cyclisme est de plus en plus un sport d’équipe et mon rôle, c'est d’aider nos leaders», explique Luc Wirtgen, pilier de Tudor. (Photo : luis mangorrinha )

Luc Wirtgen, qui boucle une belle saison en tant que lieutenant chez Tudor, va retrouver avec entrain la sélection nationale, laquelle devra «anticiper pour exister», image-t-il parfaitement à propos des championnats du monde.

Comme en 2022 pour les Mondiaux de Wollongong (Australie), Luc Wirtgen portera les couleurs de la sélection nationale dimanche à Zurich pour des Mondiaux élite. Sa saison ne sera pas terminée puisqu’il s’alignera ensuite à la Cro Race (en Croatie) du 1er au 6 octobre, une épreuve de catégorie 2.1, puis le 10 octobre au Gran Piemonte en Italie (1.Pro). Deux jours plus tard, il finira par le Tour de Lombardie (World Tour).

Vous sortez des classiques canadiennes. Dans quelle condition physique vous trouvez-vous?

Luc Wirtgen : Cela va bien. Au Canada, je n’étais pas au top, je me ressentais d’un refroidissement juste avant les deux classiques de Québec et de Montréal. J’ai ressenti que je manquais de réserve en fin de course. Mais tout va bien depuis. Je suis très content de ma saison jusqu’ici. Cette saison, je sens que j’ai fait un grand pas en avant au niveau de la force. Cela ne se voit pas au niveau des résultats, car ma mission est justement d’être capitaine de route, d’être le dernier homme à rester auprès de nos leaders. C’est un rôle qui me correspond bien. Évidemment, on ne voit pas mes résultats, mais le cyclisme est de plus en plus un sport d’équipe et mon rôle, c’est d’aider nos leaders. Et de ce point de vue, j’ai réussi ma saison. Toute l’année, j’ai couru avec Marco Brenner et Yannis Voisard et cela s’est plutôt bien passé (avec Luc Wirtgen comme lieutenant, Yannis Voisard a par exemple terminé 13e du Tour d’Algarve, 5e du Tour des Abruzzes et 8e du Tour de Pologne, alors que Marco Brenner prenait la 5e place du Tour de Norvège). On a même gagné ensemble (la 1re étape de la Semaine Coppi et Bartali) donc c’est positif.

Vous avez d’ailleurs été prolongé jusqu’en 2026 par votre équipe Tudor…

Oui, jusqu’en 2026, cela montre la confiance de l’équipe.

Ce sera très dur, c’est sûr. Après 200 kilomètres, tout le monde sera sans doute d’accord avec ça

En restant sur votre équipe, vous allez vous renforcer avec les arrivées en 2025 de Marc Hirschi et Julian Alaphilippe…

Cette année déjà, nous avions une super équipe, mais c’est clair que la saison prochaine, de vrais champions vont nous rejoindre. Je pense que cela ne sera que du positif. Pour moi, c’est fantastique, cela va booster l’équipe vers l’avant. Que ce soit les coureurs ou le staff, tout le monde se réjouit pour le futur.

Restons en Suisse avec ces Mondiaux qui arrivent. Votre avis sur le parcours dont on parle tant?

Je ne suis pas allé sur place, j’irai le reconnaître vendredi. Mon coéquipier chez Tudor, Marco Brenner, qui est déjà là-bas pour le relais mixte, m’a dit que c’était très, très dur. Si lui le dit, alors, c’est que c’est un parcours dur. Sur le papier, tu as l’impression que cela n’est pas si dur, mais en réalité, Marco m’a expliqué qu’on est toujours en prise. Après la bosse principale, cela ne s’arrête jamais. Ce sera très dur, c’est sûr. Après 200 kilomètres, tout le monde sera sans doute d’accord avec ça.

Vous serez donc quatre Luxembourgeois (NDLR : Luc Wirtgen est sélectionné aux côtés de Bob Jungels, Kevin Geniets et Michel Ries). Comment voyez-vous les choses?

Il faut être honnête, on n’a pas de grands leaders pour espérer faire un super résultat. Mais je pense qu’on peut faire une belle course. Ces championnats du monde, comme c’est de plus en plus le cas dans le cyclisme professionnel, n’échapperont pas à la règle. Le final commencera hyper tôt. Cela peut jouer pour des outsiders et il faudra jouer sur ce tableau-là pour anticiper. Un coureur comme Bob (Jungels) est par exemple dans une bonne vague actuellement pour espérer pouvoir anticiper. Je pense que ce sera aussi l’idée de Jempy (Drucker, l’entraîneur national) d’espérer placer l’un de nous devant et de faire un bon résultat évidemment. Car on n’y va pas non plus pour dire qu’on est déjà battus avant de courir.

Quand des Marc Hirschi, Tadej Pogacar ou Mathieu Van der Poel vont attaquer, on sait très bien qu’on ne pourra pas suivre, donc il faudra essayer de devancer ce moment-là

Quel sera votre rôle à votre avis?

On verra, du moment qu’il y a un Luxembourgeois devant au moment où la course va s’animer pour de bon, ce sera bon. On verra au fur et à mesure de la course comment cela se passe. Je pense que Jempy va mettre en place une tactique qui va nous permettre d’anticiper. Quand des Marc Hirschi, Tadej Pogacar ou Mathieu Van der Poel vont attaquer, on sait très bien qu’on ne pourra pas suivre, donc il faudra essayer de devancer ce moment-là.

Vous qui étiez au Canada, qu’avez-vous pensé de Tadej Pogacar, irrésistible lors du Grand Prix de Montréal?

Pogacar, je le connais bien, car il a mon âge, 26 ans. Je le connais depuis chez les juniors. Mais à chaque fois que je le vois, il est comme il était chez les jeunes, gentil, ouvert. Il est resté les pieds sur terre et il est très correct avec ses adversaires. Au niveau sportif, c’est juste hallucinant. Il est une jambe au-dessus, il n’y a pas photo. C’est le grand favori, le numéro un. Pour moi, l’homme à battre, ce sera Pogacar!

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